Soudan: la contestation ne "conduira pas à un changement" de pouvoir, selon Béchir

Soudan: la contestation ne "conduira pas à un changement" de pouvoir, selon Béchir
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le président Omar el-Béchir a assuré lundi que la contestation qui secoue le Soudan depuis près d'un mois n'aboutirait "pas à un changement" de pouvoir, devant une foule de ses partisans au Darfour (ouest).

"Il y a une seule voie vers le pouvoir, et c'est celle des urnes. Le peuple soudanais décidera en 2020 qui doit les gouverner", a déclaré M. Béchir, 75 ans, dont une troisième candidature à l'élection présidentielle prévue l'an prochain est pressentie.

"Le Soudan a beaucoup d'ennemis et ces ennemis ont quelques personnes parmi nous qui ne veulent pas la stabilité et la sécurité" pour le pays, a-t-il ajouté, en brandissant sa canne à l'adresse de ses partisans.

Le chef de l'Etat soudanais, à la tête du pays depuis un coup d'Etat en 1989, se trouvait à Niyala, la capitale de l'Etat du Darfour-Sud, au lendemain de premières manifestations antigouvernementales dans cette région qui a été le théâtre depuis le début des années 2000 d'un conflit meurtrier avec le pouvoir central.

Ce conflit, qui oppose les forces soudanaises à des rebelles issus de minorités ethniques, a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU. Omar el-Béchir est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre d'accusations de génocide et crimes de guerre dans cette région.

L'actuel mouvement de contestation au Soudan a débuté le 19 décembre après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Les manifestations se sont ensuite rapidement transformées en une contestation du pouvoir, dans un pays en plein marasme économique.

Dimanche, la police anti-émeute a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation antigouvernementale à Khartoum,dans le quartier de Bahari, mais aussi de premiers rassemblements à Niyala et à Al-Facher, capitale de l'Etat du Darfour-Nord.

Vingt-quatre personnes sont mortes depuis le début du mouvement, selon un bilan officiel. Les ONG Human Rights Watch et Amnesty International parlent elles d'au moins 40 morts.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Géorgie : 20 000 personnes contre la "loi russe"

Ukraine, Moyen-Orient et économie au menu du sommet de l'UE

Législatives croates : les conservateurs pro-européens en tête