Golden Globe Race: Van den Heede et la folle aventure des mers à 73 ans

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Sept mois seul en mer sur un petit bateau à affronter la dureté des éléments sans électronique et coupé de (presque) tout: c'est l'exploit que vient d'accomplir à 73 ans le Français Jean-Luc van den Heede en remportant mardi la Golden Globe Race, une édition +revival+ de la course mythique de 1968/1969.

"Je suis très content d'avoir fini !" a lancé van den Heede (VDH) à son arrivée au ponton mardi en fin de matinée aux Sables-d'Olonne (Vendée), d'où il était parti le 1er juillet 2018 avec 17 autres nostalgiques d'une navigation à l'ancienne.

"Ce qu'on fait là, c'est beaucoup une question de moral, c'est plus utile d'avoir du moral que de la force physique", a dit le marin, ajoutant tout de même qu'"à 73 ans, on a encore des beaux jours devant soi !"

Escorté par de nombreux bateaux et sous les acclamations d'un public dense ayant bravé la pluie et le vent, le Sablais est arrivé mardi en vainqueur de la Golden Globe Race 2018 (GGR), au terme de 211 jours 23 heures et 12 minutes. Un périple dont le propos était de revivre l'édition jusque-là unique et historique de la Golden Globe Challenge, disputée entre exploits et drames en 1968/1969.

A l'époque, le Britannique Sir Robin Knox-Johnston --venu accueillir mardi VDH-- était devenu le premier homme à avoir navigué seul autour du globe sans escale et sans assistance. Il avait fait sensation en 313 jours sur un petit voilier en bois. Il avait été le seul des 9 participants à terminer la course, qui a inspiré le prestigieux Vendée Globe, course autour du monde sur des Imoca, des monocoques de 18 m.

- Aux racines de la navigation -

VDH, lui, a navigué contre vents et marées sur un bateau de 11 mètres à peine (Matmut), construit avant 1988. A bord, des conserves, une quinzaine de livres, des cartes papiers et un sextant. Pas de téléphone portable ni de GPS.

"Retrouver les vraies racines de la navigation de base comme il y a 50 ans, c'est ça qui m'a excité dans cette course", a expliqué le septuagénaire, qui a bouclé son 6e tour du monde.

Le marin, qui détient le record du tour du monde à l'envers (d'est en ouest) soit 122 jours, a terminé 2e du Vendée Globe en 1993 et 3e en 1990.

"Là, c'est très différent (du Vendée Globe) parce qu'on est sans cesse occupé. Le problème avec ces bateaux c'est qu'ils subissent, ils n'échappent pas aux dépressions. Mais je n'ai pas vu le temps passer, je n'ai pas eu de sentiment d'ennui. Je me suis dit: c'est dur et faut subir", a-t-il raconté.

Et dire que cet ancien professeur de maths a failli abandonner à mi-chemin ! Début novembre, au large des côtes chiliennes, son mât s'est cassé. Mais il a réussi à bricoler et sa monture a tenu bon.

Pour son plus grand bonheur alors qu'il n'avait encore jamais réussi à gagner une course autour du monde. De quoi le titiller pour la prochaine édition en 2022 ? Non, répond-il.

"Je ne la referai pas. Parce que je suis trop vieux, il ne faut pas déconner, je n'ai plus rien à gagner, une seule suffit".

Il reste encore 5 concurrents en course. Le prochain marin attendu aux Sables-d'Olonne est le Néerlandais Mark Slats, parti s'abriter de la tempête mardi au large de La Corogne (Espagne).

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