Dopage: le Comité international paralympique réintègre la Russie

Dopage: le Comité international paralympique réintègre la Russie
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

En annonçant vendredi la réintégration de la Russie, le Comité international paralympique (IPC) permet au pays de Vladimir Poutine de faire un pas de plus dans son retour sur la scène sportive internationale, malgré les inquiétudes de nombreux pays.

Quatre ans après la révélation du scandale de dopage institutionnalisé en Russie, seule l'IAAF (athlétisme), parmi les grandes fédérations, refuse encore de lever sa suspension, même si elle accepte des sélections d'athlètes triés sur le volet, sous bannière neutre.

Chez les valides, la Russie est déjà réintégrée au Comité international olympique (CIO) depuis février 2018, à l'issue des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, où une sélection de sportifs russes avait été invitée sans drapeau ni hymne.

Aux Jeux olympiques de Rio-2016, l'IPC avait totalement banni la Russie, dans la foulée du rapport McLaren qui avait dévoilé un système de dopage institutionnel ayant pu bénéficier à plus d'un millier de sportifs, dans une trentaine de disciplines, entre 2011 et 2015.

"Après 28 mois de suspension, nous sommes convaincus que celle-ci n'est plus nécessaire, parce que la situation en Russie a changé", a déclaré vendredi à Bonn le président de l'IPC Andrew Parsons: "Pendant la suspension, le RPC (Comité paralympique russe) a pris 69 mesures indispensables. Nous allons donc réintégrer le RPC sous strictes conditions le 15 mars".

- Le Kremlin "ravi" -

Le Kremlin s'est immédiatement félicité de cette décision: "Nous sommes absolument ravis pour nos athlètes paralympiques. (Le président) Poutine leur a toujours témoigné un soutien total et inconditionnel", a affirmé son porte-parole Dmitri Peskov, espérant qu'un "travail constructif et transparent" permettra aux autorités sportives russes de "tourner cette page" dans leurs relations avec les instances internationales.

Le Comité paralympique russe a également salué cette annonce. "Même si elle nous semble tardive et conditionnelle, elle nous permettra néanmoins de résoudre les principaux problèmes de la préparation et de la participation des équipes russes aux XVIe Jeux paralympiques à Tokyo" en 2020, a affirmé le comité russe, qui ajoute que les critères de l'IPC lui paraissent "acceptables dans l'ensemble".

En sanctionnant le Comité russe en 2016, l'IPC avait posé deux conditions majeures à son retour. Que l'agence antidopage russe (Rusada) soit entièrement réintégrée par l'AMA, ce qui est fait depuis septembre. Et que la Russie reconnaisse le rapport McLaren, commandé par l'AMA.

- "Vigilance nécessaire" -

Cette seconde condition n'a pas été remplie, aux yeux de l'IPC. "La Russie ne va probablement pas accepter le rapport McLaren", a constaté M. Parsons, "mais nous avons cependant décidé de chercher une voie commune avec le RPC pour rendre possible une levée des sanctions sous strictes conditions".

En janvier, la Russie a échappé à de nouvelles sanctions de l'AMA, à qui elle avait tardé à fournir des données cruciales sur le système de dopage mis en place entre 2011-2015. Le gendarme mondial de la lutte antidopage a cependant estimé que ce retard ne justifiait pas une nouvelle suspension.

Quelques jours plus tard, treize agences nationales de lutte contre le dopage ont publié un texte commun pour dire leur défiance envers les Russes et appeler l'AMA à la plus grande vigilance.

"Le temps n'est pas encore venu de tourner la page de ces événements, ni pour l'AMA de crier victoire, c'est au contraire le temps d'ouvrir un nouveau chapitre dans cette saga tragique du dopage d'Etat" en Russie, indiquaient les signataires du texte, dont les agences américaine, allemande et canadienne.

"La vigilance est nécessaire" et "beaucoup de travail est encore à accomplir avant de tourner la page du plus grave scandale de dopage de l'histoire", insistaient-ils.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium