L'entreprise Spanghero est soupçonnée d'avoir vendu entre 2012 et 2013 plus 500 tonnes de viande de cheval, qu'elle avait fait passer pour de la viande de bœuf.
Trois ans de prison, dont un ferme : c'est la peine requise par le parquet de Paris à l'encontre de Jacques Poujol, l'ancien directeur de Spanghero.
Il est poursuivi pour escroquerie en bande organisée et tromperie, dans l'affaire des lasagnes à la viande de cheval, qui avait éclaté en 2013.
L'entreprise Spanghero est soupçonnée d'avoir vendu à l'époque plus 500 tonnes de viande de cheval, qu'elle avait fait passer pour de la viande de bœuf.
Selon l'accusation, Jacques Poujol avait conclu un accord frauduleux avec le négociant néerlandais Johanes Fasen.
"La signature d'une escroquerie"
Originaire de Roumanie ou du Canada, la viande de cheval était stockée dans des entrepôts aux Pays-Bas. Johanes Fasen s'occupait alors de faire disparaître la mention "cheval" des étiquettes, avant d'expédier la viande chez Spanghero. L'entreprise française la vendait ensuite comme viande de bœuf à un fabricant de plats préparés, Tavola.
Les deux hommes réfutent les accusations, et se renvoient la faute.
Mais pour le parquet, la marge "tout à fait exceptionnelle" qu'ils ont réalisée "sur le dos de Tavola " constitue "quasiment la signature de l'escroquerie".
Le procès prend fin ce mercredi. Le jugement devrait être rendu dans un mois.