Brexit : quel avenir pour l'industrie de la pêche écossaise ?

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Par Euronews
Brexit : quel avenir pour l'industrie de la pêche écossaise ?

Nichée au large de la côte ouest de l’Écosse, l’île d’Islay est un riche territoire de pêche qui préserve des emplois et des revenus pour les familles. L'économie repose essentiellement sur la pêche de fruits de mer, une activité menacée par le Brexit.

Islay Crab Exports est une entreprise familiale qui exporte des fruits de mer vers d'autres Etats membres de l'UE. Le Brexit pèse lourd sur l'esprit des patrons, qui réalisent près de sept millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. Fiona McFarlane, secrétaire de l'entreprise, s'inquiète pour l'activité.

"Nous exportons principalement en France, en Espagne et au Portugal. Une grande partie de nos activités est réalisée avec ces pays. Et tous nos travailleurs viennent de Roumanie et de Bulgarie. Le Brexit va donc avoir un impact considérable sur notre entreprise" dit-elle.

Brexit : Quel accès aux eaux britanniques?

Dans le cadre de la politique commune de pêche de l’UE, toutes les flottes des Etats-membres ont un accès égal aux eaux européennes. En cas de Brexit sans accord, les navires européens verraient l'accès aux eaux britanniques restreint. Un tel scénario pourrait créer des tensions entre le Royaume-Uni et le continent, et toucherait profondément les exportations de la Grande Bretagne. En Écosse, 60% des poissons seraient actuellement capturés par d’autres pays de l’UE.

L’industrie britannique de la pêche a soutenu le Brexit, en exigeant que le Royaume-Uni reprenne le contrôle de ses eaux et régule l'accès pour les navires étrangers.

Les inquiétudes des exportateurs de fruits de mer

Fiona McFarlane s'inquiète des coûts supplémentaires et des problèmes logistiques que va engendrer le Brexit. 

"Il y aura des retards dans le transport, avec tous les contrôles douaniers, beaucoup de paperasse supplémentaire, des certificats d’impôts, etc" s'inquiète la secrétaire de l'entreprise, qui craint d'être contrainte d'arrêter son activité.

L'un des employés, Gabriel, vient de Bulgarie et envoie de l’argent chez lui. Il s'inquiète des conséquences du Brexit et espère qu'il pourra continuer à travailler. "_Nous sommes ici parce que la Bulgarie n’a pas beaucoup de travail pour nous, les salaires sont bas. Pour les jeunes comme moi, il est difficile de fonder une famille là-ba_s."

Le Brexit pourrait apporter des résultats mitigés pour l'industrie de la pêche ici en Écosse - et dans le reste du Royaume-Uni. Une industrie qui est un pilier pour certains communautés, comme sur l'ile d'Islay.