"Brexit Road Trip" : étape 4, l'Irlande du Nord

L'Irlande du Nord est devenue l'un des grands enjeux dans les négociations. Nous nous dirigeons vers Derry, aussi connue comme Londonderry, une ville à quelques kilomètres de la frontière avec la République irlandaise. C’est là où il pourrait y avoir des tensions avec le Brexit.
Londonderry
Non loin du pont de la ville, appelé le pont de la paix, nous retrouvons Gavin Morrison, un agent de santé payé par l'Union européenne.
Gavin : Personne ne veut de retour à la violence. Ça nous en coûterait beaucoup... Mais à la fin, on ne peut jamais dire jamais.
Alex : Dans cette zone, 80% des gens ont voté pour rester dans l'Union européenne, comme presque partout ailleurs en Irlande du Nord... Mais le reste du Royaume-Uni va quand même vous faire sortir. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Gavin : On a l'impression que nos droits démocratiques nous ont été enlevés... Nous avons voté pour rester dans l'Union et ils ont décidé de nous en faire sortir contre notre volonté. Ce qui est bon pour ma famille, c'est de rester dans l'Union.
Mais comme partout dans l'Union européenne, tout le monde n'est pas d'accord avec lui en Irlande du Nord.
Moray
David : J'ai voté pour le Brexit car de la main d'œuvre étrangère envahit ce pays. Nos salaires sont moins de bons.
Le comté où nous nous trouvons est celui où le pourcentage pro-Brexit est le plus élevé d'Irlande du Nord.
Nous rencontrons David Henry, un docker de la ville de Ballycastle, qui a voté pour le Brexit.
Alex : C'est le chaos à Westminster. On parle beaucoup des conséquences économiques avec le Brexit. Votre avis a-t-il changé ?
David : Pas un instant ! Westminster a perdu contact avec les gens et avec la démocratie. Nous avons largement voté pour quitter l'Union européenne, maintenant on veut en sortir !
Alex : Que dites-vous aux gens qui veulent un second référendum ou qui veulent annuler le Brexit ?
David : Combien de fois allons-nous devoir voter ? Vous ne savez plus ce qu’est la démocratie ? Le pays a voté pour quitter l'Union européenne.
Alex : C'est ça l'argument ultime pour vous ?
David : Oui, c'est très simple !
Nous sommes arrivés sur la côte nord-irlandaise, c'est la fin de notre périple. Nous avons parcouru près de 2000 kilomètres à travers quatre nations. Après avoir parlé à toutes ces personnes, c'est clair que la Grande-Bretagne reste profondément divisée comme au premier jour.
Malgré les troubles politiques et les avertissements économiques, beaucoup de Britanniques veulent toujours clairement quitter l'Union européenne. Pour les autres, ils courent à leur perte avec le Brexit.