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Arabe, français : quelle(s) langue(s) pour étudier au Maroc ?

Arabe, français : quelle(s) langue(s) pour étudier au Maroc ?
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Par Olivier Peguy
Publié le Mis à jour
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Les députés marocains se penchent sur une question sensible : celle de la langue d'enseignement. Le gouvernement veut généraliser l'enseignement du français pour les matières scientifiques dès le secondaire. Le sujet fait débat.

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Au Maroc, les députés se penchent sur une question sensible : celle de la langue d'enseignement.

Depuis l'indépendance et les années 1960, l'enseignement se fait en arabe. C'est valable dans les écoles publiques du primaire et du secondaire.

Dans l'enseignement supérieur, c'est un peu différent : certains cursus sont en arabe. En revanche, les matières scientifiques, elles, sont enseignées en français.

D'où une barrière linguistique parfois difficile à franchir pour ceux qui arrivent à l'université aspirant à des métiers d'ingénieurs ou de médecins.

"La première année à l'université est généralement consacrée à l'apprentissage de la langue française, explique Shimi Moutassir, étudiant_. Or, on constate que les notes ne sont pas très élevées, et certains étudiants sont même obligés d'abandonner leur cursus à l'université à cause de leur faible niveau en français._"

Pour remédier à cette situation, le gouvernement souhaite donc généraliser l'usage du français pour les enseignements scientifiques, au lycée, au collège et même en primaire. Des mesures dans ce sens ont été initiées localement, depuis plusieurs années.

Jamal Karimi Benchekroun est député, favorable à la loi-cadre sur l'éducation, proposée par le gouvernement. Il s'en explique : "il n'est pas possible que, dans le secondaire, on enseigne les sciences en arabe, car ensuite, à l'université, les étudiants vont batailler car l'enseignement est en français."

Les partisans de la langue française à l'école mettent en avant les exigences du marché du travail, de nombreux emplois nécessitant une maîtrise des langues étrangères, notamment le français.

A l'inverse, les opposants dénoncent le risque d'une perte d'identité, rappelant que les deux seules langues officielles du royaume sont l'arabe et l'amazigh.

Enfin, certains observateurs soulignent qu'au delà de la langue d'enseignement, le problème au Maroc provient surtout de la formation générale des enseignants.

Pour aller plus loin

Langue d’enseignement : le français est-il la solution ? , article paru le 5 février 2019 sur le site leseco.ma.

L’école au Maroc : réintroduire le français ne suffira pas à sortir de la spirale de l’échec, article paru le 25 mars 2016 dans Le Monde Afrique.

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