Des Français de Daech jugés en Irak

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Tous droits réservés LUDOVIC MARIN / AFP
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Par Louise Brosolo avec AFP
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Le président irakien en visite à Paris a annoncé que treize combattants français de l'organisation Etat islamique ont été remis à l'Irak où ils seront jugés.

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Le président irakien en visite à Paris a annoncé que treize combattants français de l'organisation Etat islamique ont été remis à l'Irak où ils seront jugés.

Le président irakien, Barham Saleh, est arrivé à l'Elysée ce lundi avec une annonce dans ses valises : jeudi dernier une dizaines de djihadistes étrangers, la plupart de nationalité française, ont été livrés par les Forces Démocratiques Syriennes au gouvernement Irakien.

"Treize combattants de Daech ont été capturés dans une opération militaire et ont été traduits devant les autorités irakiennes" a déclaré le chef de l'état irakien Barham Saleh. "Ils seront jugés conformément à la loi irakienne, c'est dans le cadre du droit international que nous agissons. "

Le président français a refusé de confirmer l'identité des djihadistes en question. Ces derniers auraient été capturés à Baghouz à l'est de la Syrie, dernier poche djihadiste, aujourd'hui presque totalement détruite. Des milliers de civils, principalement des femmes et des enfants sont évacués de la zone et conduits près de la ville de Deir Ezzor à 200 km au sud.

"Il y a encore 400 mètres à défendre!"

Dans le désert de Deir Ezzor, une franco-tunisienne qui se fait appeler Oum Youssef a accepté de répondre aux questions de journalistes à condition que son vrai nom ne soit pas divulgué.

Elle assure avoir été "contrainte de quitter" l'ultime bastion de l'organisation Etat Islamique qu'elle continue de défendre avec ferveur : "Il y a encore 400 mètres à défendre, l'Etat islamique n'est pas fini" clame Oum Youssef. "Je ne suis pas triste, c'est la volonté de Dieu, même si la taille de l'Etat islamique est si petite, vous savez bien au départ, quand on a émigré, quel était la taille et le pouvoir de l'Etat Islamique."

La jeune femme a foulé le sol syrien en 2014 pour porter librement son niqab, chose impossible en France. Pas question pour elle d'y retourner. "Je ne veux rien (de la France), même ma nationalité, je n'en veux pas. "

Si, en France, elle n'est sur aucunes listes de justice, Oum Youssef est poursuivie judiciairement en Tunisie. En attendant de connaître son sort, elle restera comme des milliers d'autres dans les camps syriens.

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