Viktor Orban désunit la droite européenne

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Par Sandor Zsiros
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Le 20 mars le Parti populaire européen (PPE) se prononcera sur l’expulsionou non du Fidesz, le parti du Premier ministre hongrois.

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L'unité du Parti populaire européen (PPE) se fissure un peu plus sur le cas du Premier ministre hongrois et de sa formation le Fidesz. Plusieurs représentants au sein des chrétiens-démocrates demandent l'expulsion de Viktor Orban. Ils dénoncent sa rhétorique anti-européenne, ses attaques contre l'Etat de droit et sa politique anti-immigration. Mais c'est finalement la récente campagne des autorités hongroises contre le dirigeant de la Commission européenne qui a exacerbé les tensions. Les origines de ce revirement interpellent le co-président des Verts au Parlement européen. "Est-ce seulement parce qu'il insulte Jean-Claude Juncker? Quand je vois le virage de Viktor Orban vers l'extrême droite, il y avait des signes inquiétants auparavant", insiste Philippe Lamberts.

Le dirigeant hongrois n'a pas l'intention de quitter le PPE. Appartenir au premier groupe politique du Parlement européen est un élément important du discours et de la posture de Viktor Orban. Le parti a par ailleurs ménagé pendant longtemps le Premier ministre qui enchaine depuis huit ans les succès électoraux. Or le poids du Fidesz pourrait permettre aux chrétiens-démocrates de maintenir leur position de première force politique dans l'hémicycle. Mais pour certains cette posture n'est plus tenable. "Nous avons donné assez de temps au Fidesz pour qu'il change d'attitude, pour qu'il change ses positions. Il est évident qu'il ne veut pas revoir ses positions", explique l’eurodéputé belge du PPE Tom Vandenkendelaere.

Pour Viktor Orban une exclusion serait un coup dur. L’adhésion à la droite européenne a en effet permis de ralentir les actions des institutions contre la Hongrie. En cas de sortie le Fidesz pourrait alors rejoindre les rangs des eurosceptiques et attirer avec lui quelques élus du PPE. D'autres voient dans ce jeu de chaises musicales la possibilité pour la droite de construire une nouvelle coalition européenne avec les sociaux-démocrates et les libéraux.

Journaliste • Grégoire Lory

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