Le président iranien a plaidé lundi à Bagdad pour le renforcement des relations avec l'Irak, pays pétrolier sur lequel le grand allié américain fait pression pour restreindre sa coopération commerciale et politique avec Téhéran.
Le président iranien Hassan Rohani a plaidé lundi à Bagdad pour le renforcement des relations avec l'Irak, pays pétrolier sur lequel le grand allié américain fait pression pour restreindre sa coopération commerciale et politique avec Téhéran.
Dans un Moyen-Orient divisé entre pro-Américains et pro-Iraniens, Bagdad joue un difficile rôle d'équilibriste : ses deux principaux partenaires, l'Iran et les Etats-Unis, sont eux-mêmes grands ennemis.
L'Iran, deuxième fournisseur de l'Irak pour des produits allant de l'électroménager aux légumes en passant par les voitures et le gaz, souffre du rétablissement des sanctions de Washington après le retrait unilatéral américain de l'accord sur le nucléaire de 2015.
Bagdad a obtenu une exemption temporaire lors de l'entrée en vigueur du dernier train de sanctions mais Washington ne cesse de l'appeler à diversifier ses fournisseurs.
Première visite en Irak pour Rohani
Pourtant, pour sa première visite en Irak depuis son accession au pouvoir en 2013, M. Rohani a appelé, aux côtés de son homologue Barham Saleh, à "renforcer et développer les relations".
A la tête d'une délégation politique et économique, il a fait état d'accords dans les domaines des transports et de l'énergie notamment.
Avant même de décoller de Téhéran pour trois jours, M. Rohani avait estimé qu'"on ne peut pas comparer" les relations irano-irakiennes à celles entre Bagdad et Washington. Sans évoquer l'allié américain, M. Saleh a remercié l'Iran de "son soutien" et s'est dit "chanceux" de l'avoir pour voisin.
L'Irak, comme l'Iran, est majoritairement chiite alors que le monde musulman est principalement sunnite.
Les deux pays se sont livré une guerre meurtrière (1980-1988) mais leurs relations ont changé avec la chute de Saddam Hussein en 2003. L'Iran y soutient désormais de nombreux partis et groupes armés.