Polémique en Italie après des déclarations de Tajani sur Mussolini

Polémique en Italie après des déclarations de Tajani sur Mussolini
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani (droite), a provoqué une polémique en Italie et à Bruxelles en évoquant à la radio les aspects "positifs" du bilan de Benito Mussolini.

"On peut ne pas partager sa méthode (...). Mais il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie", a déclaré M. Tajani mercredi après-midi sur une radio italienne.

"D'une manière générale, je ne considère pas son action au gouvernement comme positive. Mais il y a des choses qui ont été faites", a insisté ce proche de Silvio Berlusconi, tout en évoquant des "erreurs (...) très graves, inacceptables" comme l'élimination des opposants, les lois raciales ou la déclaration de guerre.

Face aux premières réactions, M. Tajani a précisé dans la soirée sur les réseaux sociaux: "Honte à ceux qui instrumentalisent mes propos sur le fascisme ! Je suis depuis toujours un antifasciste convaincu, je ne permettrai à personne d'insinuer le contraire. La dictature fasciste, ses lois raciales, les morts qu'elle a provoqués sont la page la plus sombre de l'histoire italienne et européenne".

Malgré cela, les propos ont fait vivement réagir en Italie, où #Tajani était parmi les mots-clés les plus partagés jeudi sur les réseaux sociaux. Un internaute a ainsi publié la photo d'un verre d'eau saumâtre avec ce commentaire: "Dans ce verre, il y a aussi de l'eau potable".

Les propos faisaient également polémique à Bruxelles, où plusieurs élus de gauche ont rappelé la vieille alliance -- encore valable pour toutes les élections locales -- de Forza Italia, le parti de M. Tajani, avec la Ligue et Fratelli d'Italia, deux partis d'extrême droite.

"Les déclarations du président du Parlement européen sont indignes et absolument inacceptables. Antonio Tajani doit retirer ses propos banalisant le fascisme ou démissionner de la présidence du Parlement européen", a déclaré Ska Keller, présidente du groupe Verts-ALE.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Orbán à l'ouverture de la campagne du Fidesz : ce que fait Bruxelles, c'est jouer avec le feu, c'est tenter Dieu

Frappes mortelles russes sur le centre de l'Ukraine, Kyiv affirme avoir abattu un bombardier russe

Apparente attaque israélienne en Iran : l'AIEA essaie de rassurer