Une page devrait se tourner cet été au FC Nantes avec le départ probable de son milieu de terrain et capitaine Valentin Rongier, 24 ans, canari depuis 19 ans et qui rêve désormais de quitter le nid.
"Je suis arrivé débutant (à 5 ans), maintenant je suis capitaine de l'équipe première et je pense que c'est un beau parcours", a-t-il expliqué vendredi, avant la réception de Lille dimanche pour la 30e journée de Ligue 1.
"J'ai besoin de challenges (...). Je pense que pour mon épanouissement personnel, même au-delà du foot, j'ai besoin de découvrir une autre ville, peut-être, pourquoi pas, un autre pays, une nouvelle langue", a-t-il précisé.
Milieu "box to box", capable de se projeter dans les deux surfaces, Rongier incarne la formation nantaise dans ce qu'elle a de meilleur.
Travailleur, technique, avec une grosse qualité de prise de balle et de passe, le tout avec une intelligence peu commune et une marge de progression réelle, notamment dans le réalisme devant le but, Rongier a tout pour intéresser des clubs huppés.
L'exemple du latéral Léo Dubois, avec qui il a franchi toutes les étapes de la formation jaune et verte, parti l'été dernier à Lyon où il a joué la Ligue des champions, a sans doute joué.
- Le record de Carrière battu ? -
La différence étant que contrairement à Dubois, parti en fin de contrat et donc gratuitement de Nantes, Rongier devrait cette fois rapporter gros à son club formateur.
Le record de 12 millions d'euros payés par Lyon pour Eric Carrière - les 17 millions de Sala, si Cardiff les paye, étant à partager pour moitié avec Bordeaux - devrait tomber.
L'été dernier, Marseille avait tenté une approche - confirmée par le joueur, même si elle était restée relativement informelle - et le chiffre de 15 à 20 millions d'euros avait circulé.
"L'année dernière c'était un peu tôt (...) mais je me sens arrivé à un âge, à une certaine maturité, parce que l'âge ne fait pas tout, qui me permettrait d'aller voir ailleurs", a estimé le joueur.
"Je n'ai pas dit que je partirai, mais je serai à l'écoute des opportunités qui vont se présenter à moi", a-t-il précisé. Mais avant, il y a la dernière ligne droite du Championnat à bien négocier, avec Nantes qui végète à la 15e place.
"Je parle pour moi: ce sera une saison décevante", a-t-il déclaré. "On ne sait pas à quelle place on va finir, mais vu l'effectif qu'on avait on aurait pu faire aussi bien que l'année dernière", soit 9e.
Avec 9 points d'avance sur la zone rouge, Nantes a au moins quasiment son maintien en poche même si, en bon capitaine, il avertit que c'est une "position qui peut devenir piège si on se dit c'est bon, c'est acquis".
"On n'est pas inquiet, ce serait vous mentir, mais par contre il faut être vigilant et ne pas se laisser aller", a-t-il ajouté.
Restera encore la demi-finale de Coupe de France mercredi pour instiller un peu de rêve à la fin de saison nantaise.
Évidemment, face au PSG au Parc des princes, la marche a des proportions himalayennes, mais quel plus beau cadeau de rupture faire au club de sa vie?