Bouteflika parti, les Algériens attendent plus

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Tous droits réservés REUTERS/Ramzi Boudina
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Par Sandrine Delorme avec AFP , Reuters
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Ils se réveillent sans Bouteflika à la tête de leur pays, une première depuis 20 ans... Les Algériens ont laissé éclaté leur joie hier soir, mais ils restent mobilisés

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Célébrations dans les rues d'Alger... Drapeaux, musique, feux d'artifices, cette fois-ci, les Algériens y croient.

A Alger, un millier d'entre eux ont accueilli la nouvelle de la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika avec joie et soulagement après six semaines de contestations pacifiques et les pressions exercées par l'armée.

Les Algériens se réveillent donc pour la première fois depuis 20 ans, sans Bouteflika à la tête du pays, mais ils ont un autre objectif en tête et ne se contenteront pas du départ d'un seul homme :

"Si on doit se contenter de la chute d'un individu, on n'ira pas très loin, notre combat réel, c'est d'avoir un état de droit, un état d'institution, un état réellement démocratique, une nouvelle ère, une deuxième république avec une souveraineté populaire réelle."

"Ce que nous attentons, c'est le jour où Monsieur Bouteflika et toute sa famille et ses amis seront arrêtés."

Bouteflika, qui en février entendait encore briguer un cinquième mandat, "a donc avisé officiellement mardi soir le Conseil constitutionnel de la fin de son mandat de président de la République". Quelques heures avant, le chef d'Etat major, Ahmed Gaïd Salah, qui avait déjà demandé cette démission, avait réuni tous les plus hauts gradés de l'armée.

Des images de Bouteflika, vêtu d'une gandoura beige, affaibli, en fauteuil roulant, remettant sa lettre de démission au président du conseil constitutionnel, ont été diffusées à la télévision nationale.

C'est désormais Abdelkader Bensalah, 77 ans, président du conseil de la nation, chambre haute du parlement, qui assure l'intérim. Il est chargé d'organiser une élection présidentielle dans un délai maximum de 90 jours.

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