Algérie : Bensalah désormais dans le viseur des manifestants

Algérie : Bensalah désormais dans le viseur des manifestants
Par Euronews

C'est une vraie marée humaine qui a envahi le centre d'Alger ce vendredi après-midi, avec pour point de rassemblement désormais habituel la place de la Grande Poste.

Un cortège monstre a défilé dans une ambiance plus tendue qu'à l'accoutumée, à Alger, pour un 8e vendredi consécutif de contestation, le premier depuis l'annonce d'une présidentielle le 4 juillet pour désigner un successeur à Abdelaziz Bouteflika, rejetée par les manifestants. Selon les autorités, 27 policiers ont été blessés dont quatre grièvement et 108 personnes ont été arrêtées,  à la suite de heurts.

Le nombre exact de manifestants est difficile à établir, ni les autorités ni les protestataires ne communiquant de chiffre. En début d'après-midi une foule dense, au moins aussi importante que celle des vendredis précédent avait investi les rues.

C'est la fin complète de tout le système du pouvoir algérien que veulent ces protestataires, et le départ d'Abdelkader Bensalah, président par intérim et membre du clan Bouteflika depuis plus de quinze ans.

"On est là comme tous les vendredi, dit cette femme, parce qu'aujourd'hui nos demandes ne sont toujours pas exaucées. Nous voulons l'application des articles 7 et 8 de la constitution, qui donnent le pouvoir au peuple. Nous voulons que ce gang parte complètement. Pas de promotion, pas de Bensalah, nous ne voulons pas qu'il organise les élections, parce que la nation ne leur appartient pas".

"Je suis venue ici pour mes enfants. Ils ne méritent pas ça, ils ne méritent pas un régime qui ne les aime pas"!

"Ils doivent partir ! Ils ne nous donnent ni la confiance, ni la liberté. C'est ce que nous voulons, c'est ce que nous exigeons" !

Le président Bouteflika, déclaré inapte, a été remplacé par le président de la chambre haute depuis 17 ans, Abdelkader Bensalah, en attendant une nouvelle élection présidentielle le 4 juillet prochain.

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