Soudan : le changement dans la continuité ?

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Tous droits réservés REUTERS/Umit Bektas
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Par Guillaume Petit
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Le Conseil militaire de transition, qui tient désormais les rênes du pays, semblait prêt à des concessions concernant la mise en place d'un gouvernement civil, mais il ne semble pas faire la chasse aux responsables de violation des droits humains, issus du régime déchu d'Omar El-Béchir.

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Le Conseil militaire de transition, qui tient désormais les rênes du pays, semblait prêt à des concessions concernant la mise en place d'un gouvernement civil, mais il ne semble pas faire la chasse aux responsables de violation des droits humains, issus du régime déchu d'Omar El-Béchir.

Transition en trompe-l'oeil

Ils n'ont pas l'intention de lâcher la pression...

Au Soudan, des milliers de manifestants ont continué dimanche à se mobiliser devant le QG de l'armée à Khartoum, la capitale soudanaise... Car ils n'ont pas encore obtenu tout ce qu'il voulaient. Loin de là...

Certes, le président Omar El-Béchir a été destitué après 35 ans de règne tyrannique, après que l'armée a mené un coup d'Etat.

Mais l'armée au pouvoir, les manifestants n'en veulent pas. Leur demande est simple : une transition assurée par un gouvernement civil. Mais pas seulement.

"Le gouvernement est tombé, mais on attend toujours que nos demandes soient satisfaites... Et parmi elles il y aussi celle de voir tous les leaders du précédent régime traduits en justice, devant les tribunaux internationaux, ou alors ici au Soudan, qu'on puisse voir la justice de nos propres yeux", dit l'une d'elle.

Contradictoire

Le Conseil militaire de transition, qui tient désormais les rênes du pays, semblait prêt à des concessions. 

Il a demandé aux responsables de partis politiques de se mettre "d'accord sur une personnalité civile indépendante qui deviendrait Premier ministre" à la tête d'un gouvernement civil.

Les militaires ont également procédé au remplacement du chef des renseignements, service jugé responsable par l'opposition de la répression des manifestants ces derniers mois. 

Les racines du régime toujours en place ?

Le Conseil militaire avait annoncé la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines et il se dit aujourd'hui prêt à s'attaquer aux "racines du régime"

Mais alors pourquoi compte-t-il encore parmi ses dix membres plusieurs piliers du régime d'Omar El Béchir ?

Et surtout, pourquoi nomme-t-il encore ce weekend en son sein des dirigeants de haut rang, accusés, pour certains, de violations des droits humains...?

Des questions que les manifestants ne laisseront sans doute pas sans réponse.

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