Hyperandrogénie: le TAS déboute Semenya mais demande à l'IAAF de revoir sa copie

Hyperandrogénie: le TAS déboute Semenya mais demande à l'IAAF de revoir sa copie
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté mercredi le recours de la Sud-Africaine Caster Semenya contre les règles de la Fédération internationale d'athlétisme obligeant les athlètes hyperandrogènes, comme elle, à faire baisser leur taux de testostérone, demandant toutefois à l'IAAF d'amender son réglement.

Le TAS ne donne en effet pas un blanc-seing à la fédération internationale. Le panel chargé du dossier exprime, "dans une sentence longue de 165 pages, de sérieuses préoccupations au sujet de la future application pratique de ce réglement", indique le communiqué transmis par le TAS.

"Le TAS n'a pas validé le réglement de l'IAAF, il a simplement rejeté les requêtes de Semenya", a indiqué Mathieu Reeb, secrétaire général de l'instance juridique de recours. "C'est à l'IAAF maintenant de travailler sur son réglement pour l'adapter en fonction des réserves posées par le TAS."

En l'état, le réglement de l'IAAF ne s'appliquera donc pas avant que la fédération ait corrigé ses aspects litigieux, pointés par le TAS.

Trois points posent particulièrement problème aux experts: d'abord, la difficulté d'appliquer un principe de responsabilité objective en fixant un seuil de taux de testostérone à respecter, ensuite la difficulté de prouver un véritable avantage athlétique chez les athlètes hyperandrogènes sur les distances du 1500m et du mile, enfin les éventuels effets secondaires du traitement hormonal.

S'il n'est pas une victoire pour l'IAAF, le jugement du TAS est une défaite pour Semenya, double championne olympique du 800m, et les autres athlètes hyperandrogènes qui devront se soumettre à un règlement spécifique, même une fois modifié.

Si le TAS a estimé que le réglement sur les DDS (différences de développement sexuel) était bien "discriminatoire", il a en revanche jugé, sur la base des preuves soumises par les parties au cours de la procédure, qu'une "telle discrimination constituait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d'atteindre le but recherché par l'IAAF, à savoir de préserver l'intégrité de l'athlétisme féminin dans le cadre de certaines disciplines (du 400m au mile)".

Caster Semenya, comme les médaillées de bronze et d'argent sur 800 m aux JO de Rio en 2016, Francine Niyonsaba (Burundi) et Margaret Wambui (Kenya), ont été reconnues hyperandrogènes, c'est à dire générant naturellement un taux de testostérone très élevé.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le Milan AC privé de Ligue Europa

Paris et Los Angeles auront les Jeux

Les diamants ne brillent pas vraiment au bord du Léman