Trois semaines après la chute d'Omar el-Béchir, l'opposition maintient la pression sur l'armée afin qu'elle transmette le pouvoir à un gouvernement civil. Les négociations piétinent et les manifestants craignent de se faire voler leur "révolution".
Une foule importante était à nouveau rassemblée ce jeudi dans les rues de Khartoum, la capitale du Soudan. Trois semaines après la chute d'Omar el-Béchir, l'opposition maintient la pression sur l'armée afin qu'elle transmette le pouvoir à un gouvernement civil.
Les négociations piétinent et les manifestants craignent de se faire voler leur "révolution". Actuellement, les discussions portent sur la formation d'un Conseil conjoint qui réunirait à la fois des civils et des militaires. Mais les deux parties ne semblent pas s'entendre à ce stade sur la composition et sur l’équilibre des forces au sein de cette instance, qui réunirait une quinzaine de membres.
Le 11 avril dernier, après trois mois d'une révolte populaire inédite, l'armée avait destitué Omar-el Béchir, mettant ainsi fin à un règne de près de trente ans.
L'ex-président dort désormais dans une prison près de Khartoum. Le Conseil militaire de transition a refusé de le transmettre à la justice internationale, qui poursuit Omar el-Béchir pour des crimes de guerre commis au Darfour.