Gaza : l'escalade continue
Après plus de 24 heures de violences, à Gaza, la situation devrait encore se tendre aujourd'hui. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a demandé la poursuite des frappes "massives" contre le Hamas et le Jihad islamique.
** "J'ai donné pour instruction à l'armée de continuer ses frappes massives contre les éléments terroristes de la bande de Gaza, et ordonné de renforcer en chars, en artillerie et en troupes les forces déployées autour de la bande de Gaza"**, a-t-il dit au conseil des ministres selon ses services.
Depuis samedi, au moins six Palestiniens ont été tués dans l'enclave dont une femme enceinte et sa fillette de 14 mois, selon le ministère de la santé de Gaza. Une information que dément l'armée israélienne. Elles sont mortes par la faute d'une "roquette tirée par le Hamas et qui a explosé là où elle n'aurait pas dû", a dit un porte-parole de l'armée
Les frappes israéliennes ont visé des Palestiniens tirant des roquettes, des ateliers de fabrication de roquettes, des entrepôts d'armes dissimulés parmi la population, des positions et des bases militaires ainsi qu'un tunnel d'attaque du Jihad islamique qui débouchait du côté israélien, a rapporté l'armée israélienne.
En tout, en à peine 24 heures, Gaza a été visé près de 120 fois par l'aviation de l'état hébreux.
Un Israélien de 58 ans est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Ashkelon, ville proche de la bande de Gaza, quand une roquette a atteint sa maison, ont indiqué la police et l'hôpital. La veille, une Israélienne de 80 ans avait été grièvement blessée à Kyriat Gat, à 20 km de Gaza.
Ces violences remettent en cause une trêve fragile observée depuis fin mars entre Israël et le Hamas et ses alliés, qui se sont livré trois guerres dans l'enclave depuis 2008. Le voisin égyptien, intercesseur historique entre Israël et Palestiniens, ainsi que les Nations unies s'emploient à une médiation pour faire retomber la tension, alors que le mois sacré du jeûne musulman du ramadan commence dans les jours à venir.