Ouverture du procès de l'ex-entreprise France Telecom et ses anciens dirigeants, poursuivis pour "harcèlement moral".
C'est un procès inédit qui s'est ouvert ce lundi à Paris, le procès de l'ex-France Telecom, et de ses anciens dirigeants, accusés de "harcèlement moral".
A la barre des accusés, l'ex-PDG Didier Lombard, et son staff de l'époque, le N°2 du groupe, le Directeur des ressources humaines, entre autres.
Ce ne sont pas leur choix stratégiques qui sont jugés, mais bien leurs méthodes de management.
Une réorganisation brutale
Retour dans les années 2000. France Telecom est alors engagée dans un programme de restructuration. Par milliers, des postes sont supprimés, redéfinis. Les services, réorganisés.
Dans la première plainte déposée, le syndicat SUD parlait en 2009 d'une "gestion d'une extraordinaire brutalité". En témoignent ces propos du PDG de l'époque, Didier Lombard, évoquant les réductions d'effectifs : « Je ferai les départs d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte. »
35 salariés se suicideront en moins de 2 ans. Sans compter les arrêts de travail pour dépression.
Un traumatisme pour tous les salariés du groupe qui a depuis, changé de nom pour s'appeler désormais "Orange".
"Un moment de vérité indispensable"
Pour les familles des victimes, ce procès aujourd'hui rouvre des plaies souvent mal-cicatrisées.
Le procès qui s'ouvre ce lundi, devrait durer plus de 2 mois.
Les prévenus encourent un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
- avec agences -