Les rebelles chiites ont commencé à se retirer de Salif et Hodeida ce samedi.
C'est un premier pas dans l'application des accords conclus entre les parties au conflit, au Yémen.
Les Houthis ont annoncé leur retrait de trois ports, dès samedi, à l'ouest du pays : Salif, Rass Issa, et Hodeida, principal point d'entrée de l'aide humanitaire.
Près de 150 hommes en uniforme auraient quitté Salif au sein d'un convoi, selon des journalistes présents sur place. Mais l'ampleur de ce désengagement, prévu pour durer jusqu'à mardi, doit être vérifiée.
Ces villes, situées le long de la Mer Rouge, sont au cœur d'un véritable bras de fer depuis des mois entre le gouvernement yéménite, appuyé par la coalition internationale, menée par l'Arabie Saoudite, et le groupuscule chiite, fidèle à l'ex-président Saleh et soutenu par l'Iran.
Les négociations qui s'étaient tenues en décembre sous l'égide de l'ONU avaient permis de convenir du redéploiement des rebelles de ces points stratégiques. Les Nations unies ont confirmé que cette opération avait "débuté", sans fournir davantage de détails, alors que les autorités locales émettent des réserves sur la mise œuvre de la décision des insurgés.
En février, tout comme en avril, des annonces de retrait avaient réveillé un espoir de paix, mais sans être suivies des faits, dans ce pays en proie à la crise humanitaire la plus grave de la planète.
L'ONU espère être "bientôt" en mesure de faire un "rapport au Conseil de sécurité sur les mouvements réels" observés sur le terrain, afin d'évaluer les chances d'une issue politique au conflit.