Après Nissan, c'est au tour du constructeur français de porter plainte contre l'ancien capitaine d'industrie, a annoncé le ministre de l'économie Bruno Le Maire.
Après Nissan, c'est au tour de Renault d'engager des poursuites à l'encontre de Carlos Ghosn.
Cette fois, ce sont 11 millions d'euros de dépenses suspectes qui ont été décelées par un audit, dont les conclusions ont été rendues ce mardi, alors que le Conseil d'administration du constructeur français examinait une possible fusion avec Fiat Chrysler.
Les comptes de la filiale commune à Renault et Nissan, RNBV, ont été passés au crible : résultat, des manquements aux obligations de " transparence financière" ont été relevés.
Frais de déplacements, dons à des organismes à but non-lucratif : autant de dépenses qui pourraient être de nature personnelle. En France, il y a cinq jours, le parquet a ouvert une enquête pour "abus de confiance " et "corruption", qui vise Rachida Dati et Alain Bauer, après la plainte d'une actionnaire de Renault.
Selon l'hebdomadaire Marianne, l'ancienne garde des Sceaux et le criminologue sont accusés d'avoir touché des "fonds potentiellement suspects" en provenance de l'entité, basée aux Pays-Bas.
L'ancien capitaine d'industrie est actuellement assigné à résidence au Japon, où il a passé plusieurs mois en détention depuis son arrestation en novembre dernier, avant d'être libéré sous caution, fin avril.
Carlos Ghosn, qui clame son innocence, est déjà visé par 4 chefs d'inculpation : deux pour dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux autres pour abus de confiance aggravé, dont un présumé détournement de fonds de Nissan.