Athlétisme/Rabat: Mélina Robert-Michon et l'école de la patience

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Après une année 2018 blanche et la naissance de sa 2e fille, Mélina Robert-Michon n'a pas encore retrouvé toutes ses sensations passées mais la vice-championne olympique du lancer du disque se dit "dans les temps" dans l'optique des Mondiaux de Doha à l'automne.

A bientôt 40 ans (le 18 juillet), l'Iséroise, en lice dimanche lors de l'étape de la Ligue de diamant à Rabat, a suffisamment d'expérience pour ne pas paniquer malgré une grosse coupure. Pour l'instant, les performances ne sont pas au rendez-vous et son meilleur jet de la saison (61,22 m, le 1er juin à Halle en Allemagne) reste modeste.

Mais pas question de brûler les étapes et de stresser: la saison est plus longue que d'habitude avec des Championnats du monde programmés tardivement (27 septembre - 6 octobre) pour éviter les fortes chaleurs au Qatar et la discobole s'attend à une montée en puissance progressive.

D'autant qu'elle avait déjà connu les aléas et les difficultés d'un retour à la compétition après une longue pause, après la naissance de sa première fille en 2010.

"Je m'étais préparée à ce que la reprise soit plus dure, a expliqué à l'AFP la détentrice du record de France (66,73 m). J'avais déjà vécu la première, qui n'était pas simple. J'ai eu la chance d'avoir une grossesse qui s'est bien passée, je me suis entretenue jusqu'à la fin du 8e mois et j'ai repris trois mois après l'accouchement. Et là, ça se passe plutôt bien".

- "Il y a de quoi faire" -

"J'ai repris la compétition avec des petits changements techniques et il a fallu assimiler tout ça, ajoute-t-elle. Les premières compétitions, on était sur des réglages et là ça commence à se stabiliser et je commence à mieux maîtriser ces changements. J'ai hâte de voir ce que ça peut donner à Rabat où je vais essayer de me rapprocher des meilleures et des 62 m, synonymes des minima pour les Mondiaux."

Mélina Robert-Michon mesure le fossé qui s'est creusé avec les autres lanceuses mais assure avoir encore une grosse marge de progression d'ici Doha. La Cubaine Denia Caballero, en tête du bilan de l'année avec un jet à 68,46 m, est inatteignable pour le moment mais la Française sait bien, en spécialiste des grands championnats (médailles d'argent aux JO-2016 et aux Mondiaux-2013, bronze aux Mondiaux-2017), que les cartes seront rebattues au Qatar.

"Pour l'instant, les meilleures sont loin, déjà en pleine forme et en pleine possession de leurs moyens. C'est difficile de se comparer à elles aujourd'hui mais c'est à moi de continuer pour aller combler l'écart. Les objectifs vont s'affiner au fil de la saison. Mais plus ça avance, plus je me dis que ça se présente plutôt pas mal et qu'il y a de quoi faire", affirme-t-elle.

Signe que les choses se remettent petit à petit dans l'ordre, la recherche d'un nouvel équipementier, après le non-renouvellement de son contrat avec Nike fin 2018, avance également.

"Quelques pistes ont été lancées", selon Mélina Robert-Michon.

- Objectif Tokyo-2020 -

Mais un échec aux Championnats du monde ne serait pas non plus une catastrophe pour celle qui n'a d'yeux que pour Tokyo-2020.

"Les Jeux sont l'objectif principal, déclare-t-elle. Si j'avais un choix à faire entre les JO et les Mondiaux, la question ne se poserait même pas. Je sais où je veux aller. Si mes coaches m'avaient dit que ça serait plus simple pour la préparation, j'aurais pu faire l'impasse sur les Mondiaux au profit des Jeux."

La suite de sa longue carrière dépendra ensuite de son "envie", "des résultats", "des sensations", et "des possibilités de progresser".

"C'est ce qui me fait avancer. Si c'est pour faire moins bien, c'est sûr que j'arrêterai", avoue-t-elle.

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