Le monde instaure un "apartheid climatique"

Le monde instaure un "apartheid climatique"
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Nouveau rapport alarmiste sur les effets du changement climatique.

PUBLICITÉ

Les changements climatiques affectent et affecteront tout le monde. Ça on le sait.

Ils affectent et affecteront davantage les populations les plus pauvres. Ça, on le sait aussi.

Mais ce qu'on ne mesure pas encore, c'est l'ampleur de ces inégalités.

Or, un rapport vient nous éclairer sur ce sujet, de manière abrupte : on est en train d'instaurer un "apartheid climatique", avec d'un côté les plus riches qui peuvent à peu près s'adapter, et de l'autre les plus pauvres qui, eux, affrontent le pire.

Ce constat alarmiste émane de Philip Alston, rapporteur spécial des Nations unies sur l'extrême pauvreté et les droits humains.

Il explique que "ceux qui ont les moyens pourront échapper aux canicules, à la faim et aux conflits, alors que le reste du monde est abandonné à ses souffrances".

Le paradoxe, souligne ce rapport, c'est que les pays en développement ne sont pas ceux qui sont les plus polluants. Et pourtant, ce sont eux qui paient le plus les conséquences de cette pollution.

Autre chiffre qui devrait interpeler : la moitié de la population mondiale ne génère que 10% des gaz à effet de serre, alors que les 10% le plus riches au monde sont responsables de la moitié de ces gaz à effet de serre.

Selon cet expert, l'apartheid climatique menace de défaire les progrès réalisés ces 50 dernières années en matière de lutte contre la pauvreté.

Seule lueur d'espoir, la mobilisation de la société civile, qui semble opérer une profonde prise de conscience, à l'instar du mouvement initié par la jeune militante suédoise Greta Thunberg.

Le rapport de Philip Alston est très critique vis-à-vis des gouvernements, pas à la hauteur des enjeux. En témoigne le sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris, décidé par le président américain Donald Trump, envoyant par là un signal très négatif dans la lutte contre les changements climatiques.

Enfin, cet expert épingle l'Organisation des Nations Unies toujours prompte à instaurer des groupes de travail et à produire des rapports qui "exhortent les autres à faire plus sans rien faire eux-mêmes". Reste à savoir si ce nouveau rapport ne risque pas de finir lui aussi au fond d'un tiroir.

- avec agences -

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La méditerranée est en surchauffe en ce début d'été

Mexique : le pays en proie à des feux de fôrets

L'eau, une ressource de plus en plus rare