En Grèce, fébrilité dans les ministères

Ils héritent du taux de chômage et de la dette les plus élevés de la zone euro mais affichent leur volonté de changement, à commencer par une ambitieuse réforme fiscale… En Grèce, le ministère des Finances s'active, à peine la nouvelle équipe investie. Baisse de la TVA, baisse de l'impôt sur les sociétés, les mesures annoncées vont devoir être appliquées et vite, tout en respectant les engagements européens, car la Grèce doit dégager chaque année un confortable excédent primaire pour garantir ses remboursements. Une obligation qu'elle espère renégocier.
Le ministère de l'Économie devient, lui, celui de la Croissance et des Investissements. Objectif : attirer plus de 50 milliards d'euros d’investissements au cours des quatre prochaines années. Un défi de taille pour l'un des membres les plus controversés du gouvernement Mitsotakis en raison de son ancienne appartenance à l'extrême droite.
Au ministère des Finances règne un sentiment d'urgence. L'équipe qui gérera les négociations avec les créanciers de la Grèce s'est déjà réunie pour préparer une feuille de route en amont du futur rapport de surveillance sur la Grèce. Cela devrait ouvrir la voie à une tentative de renégociation des politiques budgétaires.