François de Rugy ne quittera pas ses fonctions

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Tous droits réservés Ludovic Marin/Pool via REUTERS/File Photo
Par Joanne Massard avec AFP
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Au coeur d'un scandale depuis mercredi, le ministre français de la Transition écologique fait l'objet de révélations de la part du site Mediapart.

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François de Rugy ne partira pas. Pris dans une tourmente médiatique qui embarrasse l'exécutif français, le ministre de la Transition écologique s'est défendu dans une interview sur BFMTV. Alors qu'il fait l'objet depuis mercredi de révélations en cascade, lancées par le site Médiapart, il a répliqué, notamment concernant l'appartement qu'il loue près de Nantes. François de Rugy assure n'avoir jamais su qu'il s'agissait d'un logement à « loyer social préférentiel ».

« Je n'ai absolument pas de raison de démissionner, je l'ai dit au Premier ministre qui ne me l'a absolument pas demandé d'ailleurs », a martelé le ministre.

Interrogé sur le fait qu'il ait pu y songer, il a répondu, ému :

« Forcément, on peut penser à tout abandonner, je vais vous dire, quand on est dans ce cas-là, quand on est attaqué matin, midi et soir, que tous les jours sortent des nouvelles choses qui sont fausses, évidemment, on peut avoir envie de rester chez soi, on peut avoir envie de lâcher prise. Mais je ne le ferai pas car je suis très en colère quand je lis un article qui prétend que j'occupe un logement social. Jamais de toute ma vie je n'ai demandé un logement social. »

Selon Médiapart, François de Rugy aurait organisé une dizaine de dîners fastueux à l’Assemblée Nationale alors qu’il en était le président. Il aurait aussi réalisé des travaux dans son logement de fonction avec des fonds publics pour un montant de 63 000 euros. Travaux qu'il justifie par la nécessité de rénover régulièrement ce bâtiment.

Mediapart a par ailleurs épinglé sa directrice de cabinet pour un logement HLM à Paris qu'elle aurait conservé alors qu’elle n’habitait plus la capitale. Le ministre d’Etat, sous pression, s'en est séparé. Mais cela ne suffit pas, les appels à la démission se multipliant.

Alors que l'exécutif cherche à éviter une nouvelle polémique dévastatrice, un an après le déclenchement de l'affaire Benalla, François de Rugy s'est engagé à rembourser chaque euro contesté. 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, François de Rugy a publié sur Facebook "l'intégralité des éléments de réponse" apportés aux journalistes de Mediapart.

Je fais l’objet ce soir d’une nouvelle attaque de Mediapart, cette fois-ci sur l’appartement que je loue à Orvault, près...

Publiée par François de Rugy sur Jeudi 11 juillet 2019

François de Rugy, qui s'était fait élire au Perchoir en juillet 2017, s'est par ailleurs dit prêt à soumettre à "une autorité de contrôle de l'Assemblée nationale" les frais engagés pour des dîners lorsqu'il en était président, a précisé Matignon.

"S'il y a des erreurs d'appréciation de ma part, je serai tout prêt également à les corriger. C'est normal, ce sont les comptes que l'on doit rendre aux Français", avait déclaré l'intéressé depuis le département de l'ouest de la France des Deux-Sèvres, où il était en déplacement ce jeudi. En ajoutant "comprendre que les Français puissent être un peu choqués par certaines images", tout en dénonçant "une présentation très malveillante" de Mediapart.

M. de Rugy "pensait vraiment que c'était dans le cadre de ses fonctions" mais "n'a pas fait suffisamment la part des choses", a pour sa part jugé la députée LREM Barbara Pompili, transfuge comme M. de Rugy d'Europe Écologie-Les Verts.

Dans l'opposition, les écologistes ont appelé à la démission du ministre, par la voix de leur porte-parole, Julien Bayou, accusant M. de Rugy d'avoir été pris en "flagrant délit de mensonge".

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