Le musicien sud-africain Johnny Clegg, "le Zoulou blanc", est mort

Johnny Clegg en septembre 2012
Johnny Clegg en septembre 2012 Tous droits réservés REUTERS/Sebastien Nogier/
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Par Euronews
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Le musicien Johnny Clegg, surnommé "le Zoulou blanc", est mort d'un cancer dans son pays, l'Afrique du Sud. Il avait 66 ans.

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Le musicien sud-africain Johnny Clegg est mort ce mardi d'un cancer, a annoncé son entourage. Surnommé "le Zoulou blanc" notamment pour son engagement contre l'apartheid dans son pays, il était âgé de 66 ans.

"Johnny est décédé paisiblement (...) entouré de sa famille à Johannesburg (...), après une bataille de quatre ans et demi contre le cancer", a déclaré son manager, Rodd Quin.

JOHNNY CLEGG 1953 - 2019 PRESS RELEASE FOR IMMEDIATE RELEASE 16 July 2019 It is with immense sadness that we confirm...

Publiée par Johnny Clegg sur Mardi 16 juillet 2019

Longtemps censuré par le régime raciste blanc, Johnny Clegg s'est imposé à l'étranger en mêlant rythmes zoulou et pop occidentale. En 1982, la sortie de son album "Scatterlings of Africa" le propulse en tête des hit-parades en Grande-Bretagne et en France.

Cinq ans plus tard, il s'affirme comme un artiste "politique" avec le titre "Asimbonanga" ("Nous ne l'avons pas vu", en langue zoulou), tube planétaire dédié à Nelson Mandela, le héros de la lutte anti-apartheid alors emprisonné à Robben Island (Afrique du Sud).

La seule évocation du chef du Congrès national africain (ANC) est alors strictement interdite en Afrique du Sud.

Quelques années après la fin de l'apartheid, l'auteur et le héros de cette chanson, désormais libre, s'étaient retrouvés sur scène à Francfort (Allemagne) pour un concert aussi magique qu'inattendu.

Alors que Johnny Clegg chantait "Asimbonanga", le public s'était levé comme un seul homme.

"J'ai aperçu du coin de l’œil quelqu'un derrière moi qui était en train de monter sur la scène, en dansant (...). C'était Mandela ! Ça a été un choc. Je ne savais même pas qu'il était là", avait raconté Johnny Clegg à l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur.

A la fin de la chanson, Mandela avait lancé de sa voix posée, au micro : "C'est la musique et la danse qui me mettent en paix avec le monde."

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