Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch 3 poursuivie pour avoir accosté de force pour faire débarquer des migrants à Lampedusa, doit s'expliquer devant les procureurs italiens qui la soupçonnent d'aide à l'immigration clandestine.
Carola Rackete devant les procureurs italiens. La jeune capitaine du navire humanitaire Sea-Watch 3 doit notamment expliquer pourquoi elle a décidé de faire débarquer 40 migrants à Lampedusa, forçant le blocus du port sicilien. L'Allemande de 31 ans est visée par deux enquêtes, résistance à un officier en pénétrant de force dans les eaux italiennes et aide à l'immigration clandestine. C'est sur ce dernier point qu'elle est essentiellement entendue.
Arrêtée fin juin au moment de l'accostage, Carola Rackete est libéré trois jours plus tard, une juge italienne estimant qu'elle avait seulement cherché à sauver des vies. Mais le parquet d'Agrigente s'est pourvu en cassation contre cette décision, dans l'espoir d'obtenir une jurisprudence établie.
Les manoeuvres du Sea-Watch 3 symbolisent la guerre d'usure que se mènent Matteo Salvini et les ONG de secours en mer. Des ONG que le ministre italien de l'Intérieur qualifient de "complices des passeurs". Il s'en est pris personnellement à Carola Rackete qu'il a décrite pendant des semaines comme une "emmerdeuse", une "criminelle". Cette dernière a déposé plainte pour diffamation et incitation au délit. Chaque message haineux du ministre provoquant des commentaires violents et menaçants sur les réseaux sociaux.
avec AFP