Islande : un glacier disparu, monument pour sensibiliser les générations futures

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Tous droits réservés Dominic Boyer/Cymene
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Par Vincent Coste
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Une cérémonie va être organisée le 18 août prochain pour commémorer la disparition du premier glacier islandais, victime du réchauffement climatique.

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C’est une victime du réchauffement climatique. Le glacier Okjökull n’est plus. Il a été officiellement déclaré "mort" en 2014. Une plaque va être posée le 18 août prochain pour commémorer la première disparition d’un glacier en Islande due à la hausse des températures. La cérémonie se tiendra sur le site du volcan Ok où se trouvait l'ancien amas de neige et de glace.

Le glacier disparu sera un véritable monument pour les générations futures, selon les chercheurs islandais et américains de l'université de Rice à l'origine de cette démarche. L'objectif est de tirer la sonnette d'alarme alors que les glaciers présents sur Terre s’amenuisent ou disparaissent. Rien qu'en Islande, les glaciologues s'attendent à ce que la majeure partie des 400 glaciers du pays aient disparu en raison du changement climatique d'ici à 2200, le plus grand glacier d'Europe, le Vatnajökull, compris.

Comparaison entre la superficie du Okjökull entre 1986 en 2019

"Les glaciers doivent être assez épais pour qu’ils puissent se déplacer grâce à leur propre poids. Pour cela, ils doivent avoir une épaisseur de 40 à 50 mètres. Et l'ancien glacier d'Ok n'est plus aussi épais, son épaisseur n’est que de 10 à 20 mètres", explique le glaciologue islandais, Oddur Sigurðsson, qui participe également au projet.

La plaque, inaugurée dans les prochains jours, est une "lettre pour l'avenir" écrite par l'écrivain islandais Andri Snær Magnason adressée à nos descendants.

Rice University.
Ok est le premier glacier islandais à perdre son statut. Tous nos glaciers devraient connaître le même sort au cours des 200 prochaines années. Ce monument atteste que nous savons ce qui se passe et ce qui doit être fait. Vous seuls savez si nous l’avons fait
Traduction du texte

La mention "415 ppm CO2" a été également inscrite sur la plaque en référence au niveau record de concentration de dioxyde de carbone enregistré dans l’atmosphère en mai dernier par l'observatoire de Mauna Loa à Hawaï.

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