Les commerçants de Biarritz inquiets à l'approche du G7

Loïse a décidé de fermer son stand lors du sommet du G7.
Loïse a décidé de fermer son stand lors du sommet du G7. Tous droits réservés AFP
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Par Euronews avec AFP
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En raison des mesures de sécurité renforcées, une partie de la ville sera interdite aux visiteurs. Les commerçants craignent un manque à gagner, en pleine saison touristique.

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Alors que la saison touristique bat son plein, Biarritz s'apprête à se transformer en place forte. Du 24 au 26 août, la ville basque accueillera les dirigeants des principales puissances mondiales, à l'occasion du G7. Des mesures exceptionnelles de sécurité seront donc mises en place.

Si certains se réjouissent de ce coup de projecteur, d'autres sont plus perplexes, comme Valentin, vendeur à BTZ, un magasin de vêtements situé près du front de mer. 

"Ici, sur la place Bellevue, on est dans une zone d'ultra sécurité où les journalistes ne pourront pas passer, où les touristes ne pourront pas passer, raconte-t-il. En fait, il n'y aura vraiment que les commerçants et les résidents ; et même les résidents et nous, on ne sait pas vraiment comment on va pouvoir accéder la porte du magasin et par où on va pouvoir rentrer sur la place."

La ville sera divisée en plusieurs zones sécurisées. La plus stricte, la rouge, ou "zone de protection renforcée" sera interdite sauf accréditations. Elle concerne toute la bande littorale et les lieux où se dérouleront les rencontres et autres réunions, à savoir le prestigieux Hôtel du Palais, le casino municipal ou le casino Bellevue.

Un manque à gagner pour les commerçants

Un peu plus large, "la zone bleue" ou "zone de protection" englobe une bonne partie du centre-ville. Pour y circuler, habitants et commerçants, ou toute personne amenée à s'y rendre, devront se munir d'un badge, préalablement demandé auprès de la mairie.

Plusieurs milliers de délégués, techniciens et journalistes sont attendus lors du sommet, mais les commerçants craignent tout de même un manque à gagner.

"La mairie nous dit qu'on pourra travailler avec les femmes d'ambassadeurs, les techniciens, les chauffeurs. Clairement, je ne vais pas vendre des lunettes de soleil à ce prix-là, je ne pense pas que c'est ce qui les intéresse", explique Eloïse, qui a décidé de fermer son stand la semaine prochaine.

Malgré l'interdiction de manifester, plusieurs actions sont prévues dans les communes limitrophes. Un contre G7 sera notamment organisé par des associations altermondialistes, des syndicats et des partis politiques à Hendaye, et devrait accueillir près de 12 000 personnes.

Par ailleurs, une pétition lancée par une association bayonnaise à tendance écologiste dénonce "le fait du prince et le gaspillage scandaleux que suppose la tenue du G7 à Biarritz en plein mois d'août". Elle a recueilli près de 4.000 signatures mardi.

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