Coupe du monde de rugby au Japon : tabou pour les tattoos

Certains tatouages font couler plus d'encre que d'autres. Au Japon, les rugbymen ont été invités par la Fédération Internationale de Rugby à dissimuler l'encre sur leur peau, associé à la mafia japonaise dans le pays, alors que la Coupe du monde démarre le 20 septembre.
Si certains, comme l'Anglais Jack Nowell, vont devoir faire preuve d'imagination pendant leur séjour pour s'adapter, la demande n'a pas trop mal été accueillie, dans l'ensemble, par les joueurs.
"Le premier jour où nous étions ici, nous devions tous nous rendre à la salle de sport en nous couvrant. Il y avait donc quelques manches longues", explique Sonny Bill Williams, rugbyman néo-zélandais, ancienne star toulonnaise. "Cela va être la norme pour les joueurs qui ont la chance de venir ici. Nous devons respecter les valeurs des Japonais, c’est comme ça."
Une mauvaise réputation qui colle à la peau
Au Japon, les tatouages sont autorisés, mais les exhiber reste mal vu. Interdit, même, dans les lieux publics. A Tokyo, ce tatoueur aimerait pourtant faire évoluer les mentalités : "Ce sera une bonne occasion pour les étrangers de voir à quel point le Japon est strict en matière de tatouage - qu'ils soient bons ou mauvais. Je pense donc que les touristes peuvent être vraiment choqués et se dire : mais pourquoi ?!"
Si les joueurs ne seront pas invités à cacher leurs dessins lors des matchs, ils devront en revanche le faire des lieux publics, même si beaucoup commencent à faire preuve de plus de tolérance.
En novembre 2018, la justice d'Osaka avait annulé une décision antérieure qui condamnait un tatoueur pour avoir exercé sans permis.
Signe que certaines étiquettes peuvent arrêter de coller à la peau.