Brexit : les projets de Boris Johnson mis à mal par les parlementaires

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Par Guillaume Petit
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Le Premier ministre a subi une double défaite en deux jours : il a échoué à convoquer des élections anticipées et n'a pas réussi non plus à empêcher l'adoption d'un texte qui prévoit un report du Brexit si aucun accord n'est trouvé avant le 31 octobre.

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Comme une impression de déjà-vu, à la sortie du 10 Downing Street, quand un reporter interpelle Boris Johnson en lui demandant : "Avez-vous perdu le contrôle, Monsieur le premier ministre?"

Après Theresa May il y a quelques mois, c'est Boris Johnson qui se retrouve en difficulté au Parlement britannique.

Le premier ministre a subi une double défaite en deux jours : il a échoué à convoquer des élections anticipées, et n'a pas réussi non plus à empêcher l'adoption d'un texte qui prévoit un report du Brexit, si aucun accord n'est trouvé avant le 31 octobre.

Comme un château de cartes qui s'effondre... Ce jeudi, le gouvernement s'engage néanmoins à laisser ce texte "suivre toutes les étapes en cours" à la Chambre des Lords, où le gouvernement n'a pas la majorité.

"Poulet chloré"

Mais Boris Johnson n'a également plus de majorité à la Chambre des communes, après avoir été défié par 21 députés de son propre camp, qui ont rejoint l'opposition pour éviter une sortie sans accord.

Hier, le climat était électrique entre le premier ministre et Jeremy Corbyn, leader des travaillistes, qui lui a lancé : "Si le premier ministre fait au pays ce qu'il a fait à son parti au cours des dernières 24 heures, je pense que beaucoup de gens ont beaucoup à craindre de son incompétence, de son indécision et de son refus de dévoiler ce qu'il sait des effets d'un Brexit sans accord ".

Ce à quoi Boris Johnson lui a répondu : "Je sais que Jeremy Corbyn s’inquiète des accords de libre-échange avec l’Amérique. Mais il n’y a qu’un seul poulet chloré que je puisse voir, et il est assis sur ce banc. "

Bloqué de toutes parts ?

Boris Johnson est déterminé à faire sortir le Royaume-Uni de l'UE le 31 octobre coûte que coûte, accord trouvé avec l'Union européenne ou non.

Le premier ministre dénonce l'obstruction de l'opposition, qui rejette toutes ces propositions, comme des élections législatives anticipées le 15 octobre. Les travaillistes ne veulent pas de cette option, craignant d'être devancés par les conservateurs.

Ce jeudi, la Haute Cour de justice à Londres doit décider si la suspension du Parlement est légale.

La décision prise la semaine dernière par le premier ministre avait créé la polémique, mais elle a été approuvée par la plus haute instance civile d'Ecosse mercredi. Une rare victoire pour Boris Johnson, affaibli après seulement 6 semaines au pouvoir.

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