Les membres du nouveau gouvernement italien ont prêté serment ce jeudi. L'équipe, emmenée par Giuseppe Conte, est le fruit d'une alliance entre le mouvement 5 Etoiles et le parti démocrate de centre-gauche.
Le nouveau gouvernement italien a prêté serment ce jeudi matin au Palais du Quirinal, le siège de la présidence de la République.
Il devra ensuite obtenir la confiance au parlement : lundi à la Chambre des députés et mardi au Sénat, d'après les médias italiens.
Nouvelle équipe, plusieurs nouvelles têtes
A la tête de cette équipe, le Premier ministre sortant Giuseppe Conte. Il a composé un cabinet de 14 hommes et 7 femmes, avec autant que possible, un équilibre entre le mouvement 5 étoiles (M5S) et le Parti Démocrate. Cette formation de centre-gauche signe là son retour aux affaires.
Une des figures de ce parti est Roberto Gualtieri, jusque-là président de la commission des Affaires économiques au Parlement européen. Il se voit attribuer le porte-feuille sensible de l’Économie et des Finances.
Autre homme fort du Parti démocrate, un temps pressenti pour être le vice-Premier ministre de Giuseppe Conte, Dario Franceschini retrouve le portefeuille de la Culture qu'il avait eu entre 2014 et 2018, sous les gouvernements de centre gauche dirigés par Matteo Renzi, puis Paolo Gentiloni.
Au poste délicat, celui de l'Intérieur, et c'est Luciana Lamorgese qui va désormais l'occuper. Cette ancienne préfète succède au très turbulent Matteo Salvini, chef de la Ligue, qui s'est fait remarquer à ce poste notamment en durcissant la politique migratoire italienne.
Autre femme à un poste-clé : Paola De Micheli, N°2 du parti démocrate, nommée aux Infrastructures et aux Transports. Le gouvernement entend engager d'importants investissements en matière d'infrastructures, notamment pour résorber le fossé de développement entre le sud et le nord du pays.
Jusqu'ici vice-Premier ministre et ministre du Développement économique, le chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Luigi Di Maio décroche le prestigieux portefeuille des Affaires étrangères.
Rome et Bruxelles
Parmi les défis de cette nouvelle équipe, il y a la relance de l'économie, la lutte contre le chômage et la gestion de la dette. Rome est pressée par Bruxelles de réduire son déficit public.
- avec agences -