Boris Johnson : "Ce gouvernement ne reportera pas encore le Brexit"

Le feuilleton du Brexit continue. Boris Johnson entend toujours trouver un accord pour quitter l'Union européenne le 31 octobre. Pour lui, pas question de demander à Bruxelles un report de trois mois. Mais après une semaine éprouvante où il a essuyé échec après échec, le Premier ministre britannique semble avoir perdu la main. Il a réuni son conseil des ministres pour décider de la marche à suivre. Le dirigeant conservateur n'a en fait plus le choix : il doit conclure un nouvel accord avec Bruxelles ou obtenir l'aval du Parlement à un "no deal" avant le 19 octobre.
"Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui veulent vraiment que ce soit fait, y compris les Britanniques, mais aussi à Bruxelles et nos amis et partenaires à travers l'UE. Ils veulent qu'on s'en occupe, ça fait trois ans que ça traîne. C'est pourquoi nous travaillons très fort pour obtenir un accord, je pense que nous l'obtiendrons, mais si c'est absolument nécessaire, nous ne conclurons pas d'accord" affirme le Premier ministre britannique.
Pour Jeremy Corbyn, le chef de l'opposition travailliste, pas question d'un no deal. Un report du Brexit doit être validé avant des législatives anticipées. L'idée d'un nouveau référendum n'est pas écarté : "Une élection générale approche, mais nous ne laisserons pas Johnson en dicter les termes. Et je peux vous dire que nous sommes prêts pour ces élections. Et lors de ces élections, nous nous engagerons à un vote public avec deux options, soit quitter l'UE, soit rester."
Comme en a décidé Boris Johnson, les travaux du Parlement britannique sont officiellement suspendus pour cinq semaines, la cérémonie marquant cette suspension s'est déroulée lundi soir, au milieu des protestations de l'opposition.
Le Premier ministre entendait sortir de l'impasse en convoquant des législatives anticipées : une proposition rejetée par les députés.
avec AFP et Reuters