La Cour suprême britannique doit se prononcer sur la légalité de la suspension du Parlement. Au troisième et dernier jour d'audience, les juges ont entendu les arguments des avocats de l'ex-Premier ministre John Major.
La suspension du Parlement britannique pendant cinq semaines est-elle légale ? La Cour suprême, appelée à trancher, poursuit ses auditions.
Au troisième et dernier jour d'audience, les juges ont entendu les arguments des avocats de l'ex-Premier ministre John Major ainsi que des gouvernements gallois et écossais et du militant des droits de l'Homme nord-irlandais, Raymond McCord, qui tous contestent la légalité de la suspension.
John Major affirme que Boris Johnson n' a agi que par "intérêt politique". Pour lui, les raisons exposées par le Premier ministre ne peuvent être vraies. Le chef du gouvernement britannique, lui, ne cesse de répéter que cette suspension était justifiée afin de préparer et de présenter ses priorités politiques nationales.
"Quand une allégation de ce genre est faite, il serait normal qu'il y ait au moins une sorte de déclaration de témoin en réponse. Et dans ce cas, nous avons présenté une allégation directe en tant que preuve selon laquelle les raisons énoncées dans les documents ne concordent pas et il n'y a eu aucune déclaration de témoin en réponse, ni aucun motif d'explication" explique Lord Edward Garnier, avocat de John Major.
Le chef du gouvernement britannique est accusé par ses détracteurs d'avoir pris cette mesure pour museler l'opposition et précipiter le Royaume-Uni vers une sortie sans accord de l'Union européenne le 31 octobre.
La Cour suprême espère rendre sa décision sur la suspension controversée du Parlement "en début de semaine prochaine".
avec AFP