Socialistes, verts et extrême droite, l'opposition au premier ministre Viktor Orbán se range derrière l'écologiste de gauche Karacsony Gergely pour gagner la capitale.
PUBLICITÉ**Budapest sera elle la prochaine Istanbul ? C'est la question des élections municipales de ce dimanche en Hongrie. En juin dernier, dans la course à la mairie d'Istanbul en Turquie, c’est le candidat de l'opposition Ekrem İmamoğlu qui avait battu le candidat du parti au pouvoir. Et si c'est arrivé dans l'Etat peu libéral de Recep Tayyip Erdoğan, pourquoi pas dans la Hongrie de Viktor Orbán? **
À Budapest, le maire sortant Tarlós István, du Fidesz - le parti au pouvoir du Premier Ministre, doit faire face à une liste d'alliance constituée autour de l'écologiste de gauche, Karacsony Gergely.
La candidature de ce jeune maire d'un arrondissement de Budapest, est soutenue par plusieurs partis de gauche, libéraux et centriste. Quant à l'extrême droite, elle n'a pas présenté de candidat, ralliant implicitement cette coalition.
La campagne électorale s'est déroulée dans un climat délétère, rythmé par des allégations de corruption et des diffusions de vidéos intimes d'élus locaux. Une campagne de diffamation menée par certains médias pro-gouvernementaux contre les candidats de l'opposition, notamment András Pikó qui brigue le poste de maire dans le populaire VIIIe arrondissement de Budapest.
Dans la capitale hongroise, à l'électorat plus libéral que dans le reste du pays, Karacsony Gergely a peut-être sa chance. Aux dernières élections européennes et législatives, les partis d'opposition avaient totalisé davantage de voix que le parti de Victor Orbán.
Mais les sondages prédisent un résultat très serré, avec une légère avance pour le maire sortant, qui dirige Budapest depuis 2010.