Six mois après l'incendie de Notre-Dame, la sécurisation progresse lentement

Six mois après l'incendie de Notre-Dame, la sécurisation progresse lentement
Par Euronews, AFP
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Les travaux de restauration ne devraient pas démarrer avant plusieurs mois, selon le ministre français de la Culture, Franck Riester.

La consolidation de Notre-Dame de Paris progresse lentement six mois après l'incendie mais "l'ambition" des cinq ans pour sa reconstruction est maintenue, 922 millions d'euros ayant été déjà promis pour le chantier du siècle.

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"_Cent quatre millions d'euros ont déjà été versés par les donateurs qui sont au total 350 000 _", a précisé le ministre de la Culture Franck Riester, faisant le point des six mois.

Mais "il est bien trop tôt pour dire si le montant des dons suffira, l'Etat assumera ses responsabilités, on ne va pas laisser Notre-Dame en plan", a-t-il souligné.

Le budget estimé pour l'ensemble de la phase de consolidation est de 85 millions d'euros.

Trois fondations - Fondation Notre-Dame, Fondation du patrimoine, Fondation de France - et le Centre des monuments nationaux (CMN) ont recueilli les fonds de la souscription nationale. "Les facilités pour les déductions fiscales" alimentent l'élan de solidarité, a expliqué M. Riester.

Notre-Dame "n'est pas totalement sauvée" tant que la voûte n'est pas consolidée et que l'échafaudage n'est pas démonté, a cependant rappelé le ministre.

L'architecte en chef de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, a estimé mardi que le délai de cinq ans, retenu par le président Macron, était tenable "si on refait à l'identique" car on gagnerait alors "un temps certain".

"Rouvrir le culte et la cathédrale rapidement"

Le préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, avait dressé lundi un bilan rassurant, affirmant que le chantier était désormais "étanche" et les analyses réalisées n'ont pas montré de sur-contamination des jeunes enfants.

Le démontage de l'échafaudage qui menace la cathédrale devait débuter en novembre, et prendre jusqu'à mars ou avril. L'établissement public sous les ordres du général Jean-Louis Georgelin, qui emploiera 40 personnes, devrait voir le jour fin novembre.

Une fois le bâtiment dépollué et la voûte consolidée, M.Villeneuve envisage de "rouvrir le culte et la cathédrale rapidement", quitte à ce qu'il reste encore des travaux. Il a écarté toutefois l'idée d'une messe pour les fêtes de Noël.

Le recteur de la cathédrale, Mgr Patrick Chauvet, a souhaité une tente provisoire pour les fidèles et lancé un appel à accélérer la consolidation: "Il ne faut pas aller trop vite, pour ne pas faire de faux pas, mais il ne faut pas trop tarder si on veut que la cathédrale soit toujours debout".

De nombreuses pièces qui se trouvaient à l'intérieur de la cathédrale sont actuellement en cours d'analyse, ou ont été déplacées par mesure de sécurité. Parmi celles-ci, on peut citer la statue de la Vierge et l'enfant, transférée dans l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois, dans le 1er arrondissement de Paris. 

Toutefois, plusieurs œuvres restent encore dans la cathédrale: Le triomphe de Job de Guido Reni et Saint Pierre guérissant les malades de son ombre par Laurent La Hyre, ainsi que la châsse reliquaire de Sainte Geneviève, et l'Assomption de Jouvenet.

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