Marie Laforêt, "la fille aux yeux d'or", s'en est allée

Marie Laforêt, mai 1972
Marie Laforêt, mai 1972 Tous droits réservés AFP
Tous droits réservés AFP
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Marie Laforêt est décédée ce samedi à Genolier, en Suisse, à l'âge de 80 ans. Elle a joué dans 35 films et vendu plus de 35 millions d'albums.

PUBLICITÉ

La chanteuse et actrice franco-suisse Marie Laforêt est décédée samedi 2 novembre à Genolier en Suisse. Elle s'est éteinte à l'âge de 80 ans. Les causes de la mort de l'interprète des "Vendanges de l'amour" ou "Viens, viens" n'ont pas été précisées par sa famille. Marie Laforêt a joué dans 35 films et vendu plus de 35 millions d’albums.

L'existence de "la Fille aux yeux d'or", son surnom depuis son rôle dans le film éponyme de Jean-Gabriel Albicocco sorti en 1961, n'a pas été des plus rectiligne. Marie Laforêt fut aussi écrivain, antiquaire et commissaire-priseur. "Ma carrière est de bric et de broc mais ma vie est remplie du début à la fin", assurait-elle ainsi. Sa vie privée fut tout aussi remplie à l'image de ses cinq mariages.

Maïténa Doumenach, son vrai nom, naît le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer (Gironde), fille d'un industriel. A l'âge de 3 ans, dira-t-elle 35 ans plus tard, elle est violée par un voisin : "impossible d'en parler pendant des décennies". "Sans ce viol", soulignera-t-elle_, "je n'aurais pas fait un métier public qui allait à l'encontre de ma timidité naturelle. J'ai choisi un métier exutoire_".

Jeune fille, elle est attirée par le couvent mais se passionne pour le théâtre au lycée, à Paris, puis remporte un concours d'actrice, "Naissance d’une étoile" organisé par la radio Europe 1 en 1959organisé par Europe 1, en 1959. Un an plus tard, elle apparaît au cinéma au côté d'Alain Delon dans "Plein soleil" (de René Clément) puis, en 1961, dans "La fille aux yeux d'or" (tiré d'un roman de Balzac), de Jean-Gabriel Albicocco qu'elle épousera.

Elle joue ensuite dans "Joyeuses Pâques" et "Flic ou voyou" de Georges Lautner, avec Jean-Paul Belmondo, "Les morfalous" d'Henri Verneuil, "La chasse à l'homme", d'Edouard Molinaro, "Fucking Fernand", de Gérard Mordillat (nominée pour le César du meilleur second rôle féminin), "Tangos, l'exil de Gardel", de Fernando Solanas (prix du jury 1985 à Venise) etc. Elle a aussi été dirigée par Chabrol, Granier-Deferre, Deville, Mocky et d'autres.

La carrière de chanteuse de Marie Laforêt à été tout aussi prolifique. En 1963, la jeune femme sort son premier 45 tours : "Les Vendanges de l’amour", écrit par Danyel Gérard. Le succès est immédiat, et les tubes s’enchaînent : "Ivan, Boris et moi", "Il a neigé sur Yesterday" (chanson-hommage aux Beatles), "Viens sur la montagne", "Marie douceur, Marie colère", "Que calor la vida"…

Marie Laforêt s'était installée en 1978 à Genève, où elle avait ouvert une galerie d'art. Elle obtiendra la double nationalité franco-suisse.

Le ministre français de la Culture, Franck Riester, a salué la "liberté totale" de l'artiste disparue ce samedi.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les journalistes ont eu un accès rare au sous-marin français à propulsion nucléaire de classe Rubis

Elections européennes : les Républicains font campagne sur l'immigration à Menton

Paris se débarrasse-t-elle de ses migrants en vue des JO ?