Affaire des kits de campagne de 2012 : l'Etat réclame plus de 11 millions d'euros

11,6 millions d'euros : c'est le montant des dommages et intérêts réclamé par l'avocat de l'Etat au Front National (devenu Rassemblement national) et aux autres prévenus qui comparaissent dans l'affaire des kits de campagne des législatives de 2012.
Le parti de Marine Le Pen, mais aussi 7 protagonistes de la sphère frontiste, sont accusés de "complicité d'escroqueries et tentatives d'escroqueries", et de "recel d'abus de biens sociaux".
Au cœur de ce dossier, ces kits composés de tracts, d'affiches, d'un site internet et de prestations comptables, destinés aux candidats aux législatives.
Des kits à plus de 16 000 euros chacun
Ils étaient fournis par Riwal, une société de communication dirigée par Frédéric Chatillon, proche du parti, puis vendus pour plus de 16 000 euros aux candidats par Jeanne, le-micro parti de Marine Le Pen. Ces deux structures sont également sur le banc des prévenus.
S'agissait-il de prestations surévaluées destinées à obtenir des remboursements plus conséquents de l'Etat ? Le tribunal doit statuer sur ce point.
A la barre, les prévenus, parmi lesquels figurent le trésorier du parti Wallerand de Saint Just et l'eurodéputé Jean-François Jalkh, ont assuré que ce système était légal.
Les avocats doivent plaider en fin de semaine et le jugement doit être mis en délibéré à début 2020.