Après 46 jours, le mouvement a fait 23 morts, dont cinq après l'intervention des forces de l'ordre, et plus de 2.000 blessés.
Le Chili est défiguré, son économie aux abois.
Tous les matins ou presque, les Chiliens découvrent de nouveaux stigmates de la crise et des violences de la veille. L'activité économique s'est repliée de 3.5% depuis le début de la crise sociale, et ces chiffres, annoncés ce lundi, sont les pires depuis la crise de 2009.
Le jour même, le gouvernement chilien a annoncé un plan exceptionnel de soutien à l'économie de 5.5 milliards de dollars.
Mais en attendant, de nombreux commerces souffrent des violences et des dégradations.
Un homme raconte : "C'est incroyable que le peuple détruise ce qui est au peuple. Nous avons un salon de coiffure familial, ma femme aussi y travaille. Pour nous, c'est vingt-cinq ans de travail et de sacrifice. Et tout a été détruit en une journée, en une nuit".
Un autre point noir de la révolte sociale, ce sont les violences policières que beaucoup dénoncent : Plus de 300 personnes ont été blessées aux yeux par les projectiles tirés par les forces de l'ordre lors des manifestations, notamment les balles en caoutchouc.
Cette femme sort d'une opération chirurgicale :
"- Le 21 de ce mois, j'ai reçu un projectile balistique.
- Etiez-vous dans une manifestation ?
- Non, je passais par là, j'allais au supermarché".
Après 46 jours, le mouvement a fait 23 morts et plus de 2 000 blessés. Autre conséquence, la COP25, qui devait se tenir à Santiago, a été transférée à Madrid.