Parti travailliste : la barre à gauche, toute !

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Les modérés du Labour s'inquiètent des politiques de gauche radicale qui remplacent peu à peu les idées centristes...

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Labour... un parti dont le nom même signifie "travail". Un parti qui depuis toujours rassemble des familles peu favorisées de la classe ouvrière. Le syndicalisme a toujours été au cœur du parti, pourvoyant fonds, politiques et soutien populaire.

Et son dirigeant actuel est lui-même un syndicaliste de la première heure. Jeremy Corbyn a montré dès l'école son appétit pour le socialisme. Un idéal qu'il a suivi tout au long de sa carrière, avec des hauts et des bas.

La barre à gauche toute

Sous sa direction, le parti a connu un nombre record d'adhésions. Mais les modérés s'inquiètent des politiques de gauche radicale qui remplacent peu à peu les idées centristes. Certains, inquiets de ce glissement, ont quitté le parti.

Pour le Labour depuis toujours, il faut renforcer le rôle de l’État et protéger les droits des travailleurs.

Mais aujourd'hui, les promesses travaillistes vont plus loin : nationalisation des chemins de fer et autres services publics, augmentation considérable des dépenses publiques, dans l'intérêt, comme le dit le slogan, du plus grand nombre, pas des moins nombreux - sous entendu les plus riches.

Les jeunes électeurs sont enthousiastes, le monde des affaires craint de son côté une baisse de la compétitivité et une explosion de la dette.

Un dossier qui empoisonne le parti : l'antisémitisme

Le Labour a été critiqué récemment pour ne pas avoir agi suffisamment contre l'antisémitisme, endémique en son sein. Et Corbyn lui-même, en pleine campagne électorale, a été montré du doigt par les dignitaires juifs du Royaume-Uni.

Mais c'est le Brexit qui reste la plus grosse pierre dans le jardin du parti travailliste. Le Labour s'est divisé entre ses fiefs ruraux, majoritairement pour un départ de l'Union européenne, et ses électeurs urbains, plus favorables au "remain".

Et par peur de s'aliéner l'une ou l'autre partie, Corbyn n'aura pas d'autre choix s'il est élu que renégocier un accord avec Bruxelles, accord qui fera ensuite l'objet d'un autre référendum.

Corbyn s'est engagé à rester neutre si un tel vote avait lieu. En cas de succès aux élections, les Travaillistes auront besoin du soutien des partis anti-Brexit pour former un gouvernement. Une coalition du chaos, pour beaucoup.

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