Conflit en Libye : l'arrivée de l'armée turque a réveillé Européens et puissances voisines

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Par Sandrine DelormeEvelyn Laverick avec AFP
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L'Egypte reçoit les chefs des diplomaties françaises, italiennes, grecques et chypriotes pour discuter notamment des accords d'Ankara et du gouvernement d'union nationale de Tripoli.

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"Arrêtez les combats, négociez, il n'y a pas de solution militaire à la crise libyenne". C'est le message que devraient porter les chef des diplomaties françaises, italiennes, grecs et chypriotes invités par l'Egypte à une réunion sur la Libye au Caire. L'offensive du maréchal Haftar qui a débuté en avril dernier, s'est récemment intensifiée et le déploiement de l'armée turque a semble-t-il réveillé l'Union européenne.

A ce jour, la Libye est divisée. Les troupes du maréchal Haftar plutôt soutenues par l'Arabie saoudite, la France, la Russie, l'Egypte et les Emirats arabes unis, contrôleraient une grand partie du pays en jaune. En bleu, le petit territoire géré par le gouvernement d'union nationale de Tripoli reconnu par l'ONU, est soutenu par la Turquie, le Qatar et l'Italie. En orange, le reste du pays est livré à différentes milices.

Juste avant cette rencontre au Caire, mardi, après la réunion de Bruxelles, le chef de la diplomatie italienne, Luigi di Maio, s'est exprimé en ces termes :

"La Libye représente une menace pour l'Europe, pour le terrorisme. C'est une guerre par procuration. Toute interférence doit cesser. Il y a beaucoup de pays qui interfèrent dans la guerre civile en la transformant en une guerre par procuration."

En novembre, Ankara a signé des accords de coopération militaire avec le gouvernement de Tripoli et un accord de délimitation maritime qui déplaît aux européens car il donne à la Turquie un accès à des zones économiques revendiquées par la Grèce et par Chypre.

Avec le premier déploiement des troupes de l'armée turque cette semaine, les Européens et les puissances régionales voisines ont vu une première concrétisation de ces accords.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui avait déjà dénoncé les accords d'Ankara avec le gouvernement de Tripoli, estime désormais que "l'implication militaire de la Turquie est une question de sécurité nationale égyptienne".

Le Caire fait jouer sa diplomatie en accueillant la réunion d'aujourd'hui. Une démarche peut-être plus efficace qu'une initiative européenne sur la crise libyenne promise à Berlin. Une réunion dont la date n'a toujours pas été fixée. 

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