La fréquence et l'intensité des manifestations avaient diminué ces derniers mois, mais la violence a fait son retour ce dimanche. Plusieurs policiers ont été passés à tabac par des manifestants radicaux. Des contestataires ont été interpellées.
Vêtus de noir et le visage masqué, des milliers de manifestants se sont regroupés ce dimanche dans les rues de Hong Kong pour un siège universel contre le communisme. Les autorités avaient autorisé ce rassemblement dans un parc du centre de la capitale autonome, mais refusé qu’il se transforme en marche.
Alors quand la foule s’est ébranlée, c’est à coup de gaz lacrymogènes qu’elle a été stoppée par la police. Les contestataires ont érigé des barricades, allumé des feux et jeté des pavés sur les forces de l’ordre. Des policiers hongkongais ont été passés à tabac par des manifestants pro-démocratie radicaux et plusieurs personnes ont été interpellées.
Hong Kong est depuis juin 2019 le théâtre d'une crise politique sans précédent. Le mouvement pro-démocratie est né du rejet d'un projet de loi qui devait permettre d'autoriser les extraditions vers la Chine. Il a depuis été retiré, mais la mobilisation a élargi ses revendications. Elle réclame des réformes démocratiques, l’organisation d’élections libres et dénonce les ingérences de la Chine. Les manifestants exigent aussi une enquête indépendante sur ce qu'ils présentent comme des actes de brutalité policière lors des manifestations. Enfin, ils demandent une amnistie pour les milliers de personnes arrêtées depuis juin.