Violences sexuelles dans le patinage : le patron de la fédération Didier Gailhaguet se défend

Didier Gailhaguet, président de la fédération de patinage, en conférence de presse suite à des révélations sur des violences sexuelles dans le patinage artistique
Didier Gailhaguet, président de la fédération de patinage, en conférence de presse suite à des révélations sur des violences sexuelles dans le patinage artistique Tous droits réservés Franck Fife / AFP
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Par euronews
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Didier Gailhaguet s'est défendu d'avoir couvert Gilles Beyer, l'ex-coach accusé de viols par plusieurs patineuses.

Alors que des révélations sur des violences sexuelles supposées secouent le monde du patinage artistique, le président de la fédération des sports de glace Didier Gailhaguet a riposté lors d'une conférence de presse ce mercredi.

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Appelé à la démission par le gouvernement français, Didier Gailhaguet s'est défendu d'avoir couvert Gilles Beyer, l'ex-coach accusé de viols par plusieurs patineuses, pour des faits qui remonteraient à plus de 20 ans. Le dirigeant sportif raconte sa version, sans citer le nom de l'athlète en question qui vient l'alerter "un jour", "peu avant" son arrivée à la tête de la fédération.

"Je suis atterré de ce triste constat de vies de femmes brisées, ou bouleversées à jamais, par la faute de salauds qui ont profité de leur innocence. (...) Il n'y a pas de mots pour décrire mon dégoût", a-t-il déclaré.

Didier Gailhaguet a indiqué qu'il ne prendrait pas de décision quant à une éventuelle démission avant la fin de l'inspection administrative demandée par la ministre des sports. Le président de la fédération des sports de glace assure avoir traité tous les cas qui avaient été portés à sa connaissance, y compris celui de Gilles Beyer.

"Elle m'a parlé, non pas de viol, ni d'attouchements, mais de situations gênantes, équivoques, émanant de son entraîneur. Elle n'est pas allée plus loin. Je lui ai proposé une écoute professionnelle, un soutien d'ordre psychologique, et un conseil juridique qu'elle a rencontré. La première enquête administrative, celle que j'ai réclamée, a conclu que M. Beyer ne devait plus se trouver dans une situation d’encadrement de mineurs", a-t-il raconté.

Le président de la fédération a pointé du doigt des "dysfonctionnements" des services de l'Etat, indiquant que ces derniers auraient réintégré par la suite Gilles Beyer comme entraîneur national.

Néanmoins, en 2011, c'est bien le bureau exécutif de la fédération qu'il préside qui choisira de nommer Gilles Beyer "team manager" de l'équipe de France aux championnats du monde junior de 2011.

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