L'épopée de Kirk Douglas, dernier grand acteur de l'âge d'or d'Hollywood

L'épopée de Kirk Douglas, dernier grand acteur de l'âge d'or d'Hollywood
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Par euronews avec AFP
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Kirk Douglas avait eu une enfance misérable, mais il avait réussi à s'élever au firmament du cinéma américain.

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C’était le dernier grand acteur de l’âge d’or d’Hollywood. Jusqu'au bout, le flamboyant Kirk Douglas aura gardé son image d’irréductible et de battant.

Né Issur Danielovitch Demsky, en 1916 dans l’état de New York dans une famille d’émigré juif de Biélorussie, il devient comédien en 1941 sous le pseudonyme de George Spelvin, avant que celui de Kirk Douglas ne l'inscrive dans l'histoire du cinéma pour l'éternité.

"Les Vikings", "20 000 lieues sous les mers", "Règlements de comptes à OK Corral": honneur, aventure, bravoure, courage, l’homme à la fossette aimait que ses rôles ressemblent aux valeurs qu’ils défendaient.

Il aura tourné avec les plus grands d'Hollywood des années 40, 50 et 60 : William Wyler, Howard Hawks, Laurence Olivier, Billy Wilder, Vincente Minnelli ou encore Joseph Mankiewicz.

L’une des œuvres majeures de sa filmographie est sans conteste "Les sentiers de la gloire", qu’il produit avec Stanley Kubrick : l’histoire d’un officier français qui pendant la première guerre mondiale refusera d’obéir aux ordres absurde de sa hiérarchie. Un film sorti en 1957, longtemps censuré dans plusieurs pays d'Europe, y compris en France jusqu'en 1975.

Il retrouvera Kubrick pour le mythique Spartacus qui reste selon ses propres mots "l'acte de ma vie dont je suis le plus fier".

En s'emparant du roman de Howard Fast dénoncé comme rouge et en confiant l'adaptation au scénariste Dalton Trumbo, sympathisant de gauche, Kirk Douglas a en effet contourné la liste noire du sénateur McCarthy qui condamnait au chômage les artistes soupçonnés d'être communistes.

Kirk Douglas, en briseur de chaîne et libérateur des esclaves, voilà un costume qui lui allait donc à merveille...

L'apogée du Nouvel Hollywood à la fin des années 60 sera pour lui un cap difficile à franchir. Les canons du héros ont changé et ses personnages trouvent moins d'échos auprès du public. Il tournera pourtant avec Brian de Palma et se frottera même à la science-fiction dans "Nimitz, retour vers l'enfer", en français.

Il écrira plusieurs livres à succès dont son autobiographie, "Le fils du chiffonnier", le métier de son père. Il écrira ensuite plusieurs romans dont "I am spartacus !".

Il recevra un oscar d'honneur en 1996 et Ours d'honneur à la Berlinale en 2001.

Son grand regret : ne pas avoir décroché le rôle de "Vol au-dessus d'un nid de coucou", le chef-d'oeuvre de Milos Forman de 1975. "C'est une tragédie pour moi. C'est Jack Nicholson qui l'a eu et il a eu un Oscar. Et moi je n'en ai pas...".

On le surnomme "l'emmerdeur". "A cause de mon franc-parler, j'ai longtemps été l'acteur le plus détesté d'Hollywood".

En dehors des plateaux, Kirk Douglas multiplie les conquêtes féminines au point d'être considéré comme "le plus grand Casanova d'Hollywood".

"Je n'ai jamais compté les femmes que j'ai eues. Je les aime bien trop pour ça", dit-il. Ce qui ne l'empêche pas d'égrainer les noms de Gene Tierney, Rita Hayworth, Marlene Dietrich, Pier Angeli, Joan Crawford, Ava Gardner...

Il vivait toutefois depuis 1954 avec la même femme, Anne Buydens, rencontrée en France et devenue sa seconde épouse. Il s'occupait avec elle de sa fondation pour les enfants défavorisés.

Il a échappé plusieurs fois à la mort : accident d'hélicoptère en 1991, dont il ne sort que légèrement blessé mais où deux personnes périssent, attaque cérébrale en 1996, attaque cardiaque en 2001.

Kirk Douglas laisse derrière lui une dynastie du cinéma. Deux fils comédiens, dont Michael, né d'un premier mariage et désormais au moins aussi célèbre que son père, deux autres fils producteurs, une belle-fille actrice, Catherine Zeta-Jones, et un petit-fils, Cameron, également comédien. Proche de son fils Michael, il publia même un pamphlet contre Donald Trump en 2016.

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Kirk Douglas laisse aussi en héritage plus de 80 films, une allure de héros, un sourire enjôleur, et le souvenir d’une personnalité engagée hors du commun.

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