Elle était auditionnée en tant qu'ancienne ministre de la Défense dans l'affaire des consultants extérieurs.
Ursula von der Leyen a été entendue ce jeudi par une commission d'enquête au Bundestag. Ce n'est pas la présidente de la Commission européenne mais l'ancienne ministre allemande de la Défense qui était auditionnée. En cause, de juteux contrats attribués à des consultants extérieurs au cours de son mandat, entre 2013 et juillet dernier. Pour Matthias Hoehn, un député de la gauche radicale membre de la commission, le scandale est manifeste.
« Il est à présent évident qu'il n'y a pas eu de règles claires sur la façon dont ces consultants extérieurs devaient être déployés et surveillés afin d'éviter que les choses n'échappent à tout contrôle, assure-t-il. Le résultat, comme vous le savez, c'est qu'il y a eu toute une série de violations des règles. Des questions de relations personnelles ont influencé les décisions, et le mot népotisme est dans tous les esprits. »
Les données d'un téléphone portable effacées
L'effacement des données d'un des téléphones portables de l'ancienne ministre a alimenté les soupçons, mais elle assure que cela a été fait après la restitution des appareils, sans qu'elle en soit informée. Une trentaine de témoins ont été entendus par la commission parlementaire qui doit rédiger ses conclusions.
Ursula von der Leyen s'est présenté devant la commission d'enquête par la petite porte. Les caméras n'étaient pas autorisées dans la salle durant son témoignage. Elle a admis « avoir fait des erreurs », mais en ajoutant que des expertises extérieures au ministère étaient nécessaires. Il est fort probable que ces explications ne suffisent pas pour désarmer l'opposition.