Corruption dans les attributions de plusieurs Coupes du monde de football

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Tous droits réservés AP Photo/Jacques Brinon
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Par Nathan Joubioux
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Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et du groupe de télévision beIN Media, est mis en cause dans une affaire de corruption liée à l’attribution de droits TV pour plusieurs Mondiaux de football. Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la FIFA, est également inculpé.

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Les attributions des droits médiatiques de plusieurs Coupes du monde de football sont de nouveau au cœur d'une affaire de corruption. Jeudi, le patron du groupe de télévision beIN Media et du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, a été mis en cause par les procureurs fédéraux suisses. Il aurait incité l'ancien numéro 2 de la FIFA, Jérôme Valcke, à commettre des fautes de "gestions criminelles aggravées".

Le dirigeant qatari n'est cependant plus accusé de corruption. Il aurait conclu, le mois dernier, un accord à l'amiable avec la FIFA qui a, par conséquent, retiré sa plainte. Nasser Al-Khelaïfi était alors accusé d'avoir joué un rôle dans l'attribution des Coupes du monde 2026 et 2030, attribuées au diffuseur qatari BeIN Sport, dont il est le patron.

Son avocat se dit soulagé à l'annonce de l'abandon de ces poursuites. Pour le reste, il a d'ores et déjà annoncé plaider "l'acquittement plein et entier" de son client.

Jérôme Valcke également mis en cause

Dans cette affaire, Jérôme Valcke est également inculpé pour "corruption passive, gestion déloyale multiple et qualifiée, et faux dans les titres". Il aurait fait usage de son influence au sein de la FIFA pour orienter le choix dans le processus d'attribution, pour l'Italie et la Grèce, de différentes Coupes du monde et Coupes des Confédérations.

L’enquête a révélé que l’ancien numéro 2 de la FIFA a obtenu des avantages indus de Nasser Al-Khelaïfi et d’un troisième homme, également mis en cause. Il aurait obtenu, selon la justice suisse, le remboursement d’un acompte d’environ 500 000 euros qu’il avait versé à des tiers pour une villa luxueuse en Sardaigne, cela après l’achat de cette même villa par Nasser Al-Khelaïfi, via une société.

Il aurait ensuite obtenu le droit de jouissance exclusif de la villa pour une période de 18 mois sans s’être acquitté pour cela d’un loyer d’une valeur estimée entre 900 000 et 1,8 million d’euros.

Jérôme Valcke aurait également perçu du troisième homme trois paiements d’une valeur totale de 1,25 million d’euros à sa société Sportunited Sarl.

Ce troisième homme, dont le nom n’est pas cité, actif dans le domaine des droits sportifs, est accusé, comme Nasser Al-Khelaïfi, "d’ingestion à la gestion déloyale qualifiée" commise par l’ancien secrétaire général de la FIFA. Il est également accusé de corruption passive.

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