Le coronavirus pousse l'Europe à recourir massivement au chômage partiel

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Par Euronews
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Les inscriptions au chômage explosent en Europe. L'UE propose de créer un instrument visant à garantir ces plans de soutien à l'emploi.

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En cette période de confinement et d'effondrement de l'activité économique, les taux de chômage explosent en Europe. Face à cette situation de nombreuses entreprises sont forcées de réduire leur masse salariale, ou de faire passer leurs employés au chômage partiel.

En Espagne, deuxième pays d'Europe le plus touché par le coronavirus, le nombre de chômeurs a augmenté de 9,3% au mois de mars pour s'établir à 3,5 millions,"302 265 chômeurs de plus. C'est une augmentation absolument exceptionnelle par rapport à n'importe quel autre mois" a commenté la ministre du travail espagnole, Yolanda Díaz Pérez.

Le constat est similaire au Royaume-Uni. Mercredi, les autorités ont révélé que près d'un million de personnes avaient demandé une aide sociale au cours des deux dernières semaines, environ dix fois plus que d'habitude, et ce malgré les promesses du gouvernement de financer 80% des salaires des employés et des indépendants.

En France, l'Etat a décidé de donner un coup de pouce aux entreprises qui le souhaitent en prenant en charge 84% du salaire de chaque employé dans le cadre du chômage partiel. Un salarié sur cinq va bénéficier du dispositif dans le pays. "337 000 entreprises ont fait une demande, une grande majorité sont des petites entreprises, et ces demandes concernent 3,6 millions de salariés" a expliqué Muriel Pénicaud, ministre française du travail.

En Allemagne, où le dispositif a été mis en place en 2009 pendant la crise financière, l'Etat prend en charge deux tiers du salaire des employés concernés.

En Autriche, où la pandémie a détruit des emplois dans le tourisme et la vente du détail, le nombre de demandeurs d'emploi a grimpé de deux tiers en mars.

Ce jeudi, la Commission européenne a proposé de créer un instrument pour garantir jusqu'à hauteur de 100 milliards d'euros les plans nationaux de soutien à l'emploi pendant la pandémie de coronavirus. Cet instrument permettra aux Etats membres d'obtenir des prêts de l'UE "à des conditions favorables" pour les aider "à couvrir les coûts directement liés à la création ou à l'extension des régimes nationaux de chômage partiel", explique l'exécutif européen dans un communiqué.

L'Italie et l'Espagne, les plus touchées par le virus, sont vent debout contre l'Allemagne et les Pays-Bas qui, jusqu'à présent, refusent leur aval à un instrument budgétaire de grande ampleur financé conjointement pour éviter une récession majeure en Europe. "Tous les Etats membres ont déjà mis en place des régimes nationaux de chômage partiel sous une forme ou une autre", relève la Commission.

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