Début du ramadan sur fond de pandémie de coronavirus

Un mois de jeûne et de prières. Malgré la pandémie de coronavirus, le Ramadan a débuté vendredi pour les musulmans du monde entier. En Egypte, dans les rues, les dernières décorations spécifiques à ce mois sacré étaient installées ce samedi. Le gouvernement égyptien a autorisé la réouverture des commerces et allégé le couvre-feu en vigueur depuis le 25 mars.
Au Liberia,en revanche, le confinement est scrupuleusement respecté. Les autorités maintiennent les mesures mises en place pour ralentir la pandémie. Beaucoup de Libériens ont donc renoncé à se rendre à la mosquée pour leurs prières quotidiennes et communautaires.
Dans certains pays, comme la Syrie, malgré un allègement du confinement, les habitants ne peuvent pas partager l'iftar au coucher du soleil avec leurs proches le soir. La situation de crise prive les plus défavorisés de la charité des mosquées ou des associations. Dans la ville d'Idleb, des veuves de guerre ont décidé de les aider.
"Mon mari est porté disparu. J'ai sept enfants. Je viens ici pendant le mois du ramadan pour aider et cuisiner. Je le fais pour les orphelins, les déplacés et tous ceux qui n'ont pas de nourriture et qui ne peuvent pas répondre à leurs besoins quotidiens", dit l'une d'entre elles.
Ce mois sacré, synonyme de période de partage, est vécu malheureusement cette année dans une certaine morosité. Reste cependant des traditions immuables. A Sarajevo, en Bosnie Bosnie-Herzégovine, un coup de canon sera donc tiré chaque soir, comme le veut la coutume, pour annoncer le moment de la rupture du jeûne.