🇮🇹 En lançant l’alerte dès le mois de janvier, la communauté chinoise de Prato a protégé la ville du #COVID19. Sur 200 000 habitants, 29 sont décédés.
La ville de Prato en Toscane est la capitale italienne du textile. 20% de la population y est d'origine chinoise, notamment des commerçants.
Dès la fin du mois de janvier, cette communauté s'est mise à fermer les boutiques, à porter des masques, et à se confiner spontanément car les informations en provenance du pays étaient inquiétantes.
"Les informations qui nous arrivaient de Chine, c’était qu’on était face à un virus comme on n’en avait jamais vu, très spécial, qui peut changer, muter" explique Francesco Rotunno, vice-président de l'association culturelle chinoise Ramunion.
"Il y a beaucoup de morts en Chine, beaucoup plus qu’on imagine. Le gouvernement chinois est très silencieux sur ce qui s'est réellement passé" indique-t-il.
Dès lors, son association a lancé l'alerte et a organisé l'entraide ainsi que l'apprentissage des gestes barrières dans la ville.
29 décès, 30 fois moins que dans des villes comparables en Lombardie
Grâce à sa communauté chinoise, Prato a donc pris de l'avance sur le reste du pays en anticipant le confinement. Avec 29 décès, la mortalité y est 30 fois moins forte que dans des villes comparables en Lombardie.
Actuellement, la ville de 200 000 habitants se déconfine progressivement et relance son activité en gardant des précautions drastiques, pour éviter une deuxième vague épidémique.