Des militants anti-racistes britanniques, français et américains réclament toujours le déboulonnage ou la "contextualisation" de statues érigées à la gloire de personnages liés au passé colonial ou esclavagiste.
PUBLICITÉLes manifestants anti-racistes ont tenu leur quatrième week-end de protestation à travers le Royaume-Uni. Ils ont ainsi bravé l'interdiction des rassemblements décidée par mesure de prévention face à la pandémie. A Edimbourg, les manifestants ont appelé au retrait de la statue de Henry Dundas de sa colonne, sur la place Saint-Andrew. Ce responsable politique avait retardé l'abolition de l'esclavage au Royaume-Uni jusqu'à 1807. Pendant cette période, plus d'un demi-million d'Africains soumis à l'esclavage avaient été l'objet de la traite.
Une polémique a éclaté après les propos du chef de la diplomatie. Dominic Raab a affirmé qu'il avait de la sympathie pour le mouvement Black Lives Matter mais que pour sa part, il ne mettrait pas le genou à terre. "Pour moi, a-t-il expliqué, même si je comprends que ce n'est pas l'intention, s'agenouiller a une signification plus large, historique, féodale et je ne me sens pas à l'aise avec cela. Mais bien sûr je comprends que le mouvement Black Lives Matter ne l'entend pas ainsi et de la même manière que je tolère que d'autres personnes s'expriment ainsi, je pense qu'on devrait tous être tolérés pour la manière dont nous montrons notre solidarité et dont nous soutenons de telles causes."
En France, près de 300 personnes ont manifesté à Lille devant une statue du général Faidherbe, figure de la colonisation du Sénégal. Ils ont réclamé son retrait ou tout au moins une contextualisation.
A San Francisco, des manifestants anti-racistes ont renversé la statue de Francis Scott Key, propriétaire d'esclaves. Autre statue déboulonnée : celle du missionnaire espagnol Junipero Serra qui convertit de force de nombreux indigènes.